Après un ralentissement des exportations vers la Chine, c’est à présent vers l’Italie que le commerce se complique. Les marchés intérieurs européens sont également impactés par cette crise sanitaire qui nécessite des mesures restrictives de déplacement, de rassemblement … avec à la clé, des annulations de commandes à la chaîne. Cela s’est traduit par une baisse généralisée des cours dans le nord de l’Europe, initiée dès le milieu de semaine par le leader allemand qui a baissé de 6 centimes sa référence officielle. Alors que les offres ne sont pas pléthoriques, la baisse de la demande fragilise l’équilibre des marchés. Dans le sillage du voisin allemand, le prix en Autriche perd également 6 cents, alors qu’en Belgique, le cours du kilo vif a baissé de 8 cents. De la même manière, le prix d’acompte danois s’est replié de 4 cents d’euro, inversant sa tendance haussière pour la première fois depuis la mi-décembre. Si le commerce reprend lentement vers la Chine, le ralentissement des ventes vers l’Italie, premier débouché des jambons européens, met les prix européens sous pression.
En Espagne, la nervosité s’est emparée des marchés qui craignent la propagation du virus. Si les offres restent faibles, la demande a été ralentie vers l’Italie et même si la reprise est confirmée vers la Chine, les exportateurs espagnols sont en forte concurrence avec les viandes américaines très compétitives.
En Italie, la réduction de l’activité devrait se traduire par une baisse des abattages de l’ordre de 15 à 20% ! Cela aura inévitablement des répercussions négatives sur les prix.
Aux Etats-Unis, les cours restent stables à légèrement positifs. Malgré une production toujours en croissance, le marché américain bénéficie d’un excellent commerce vers l’export, en particulier vers la Chine avec des volumes record au mois de janvier. A l’inverse, les importations ont été réduites en particulier en provenance de Pologne (-55%) et du Danemark (-32%).
Au début du mois de mars, les prix du porc en Chine sont à la baisse pour la deuxième semaine consécutive tout comme les prix à la consommation.
MPB : + 1,9 centime dans la semaine
Pour la deuxième semaine consécutive, le cours du porc en France se redresse de 1,9 centime : + 0,8 centime lundi, + 1,1 centime jeudi. Pour parvenir à ces résultats, les groupements vendeurs ont provoqué la mise en invendus de nombreux lots de porcs : près de 4 300 porcs entre les 2 séances. Le résultat reste toutefois assez peu satisfaisant au regard des écarts qui persistent avec les autres références européennes malgré l’interruption de leurs tendances haussières. L’activité sur la zone Uniporc Ouest de la semaine dernière a affiché une hausse des abattages de 3 380 porcs à 376 330 porcs. Sur les 11 premières semaines de l’année, l’activité est toutefois en retrait de 0,77% avec une tendance à la baisse qui s’accentue dans les dernières semaines. L’offre disponible va se réduire progressivement dans les semaines à venir puisqu’elle correspond à des porcs nés durant l’été, période où la prolificité est moins grande. Les poids moyens sont restés stables à 96,18 kilos, 140 grammes sous les poids moyens de la même semaine 2019.