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Grande stabilité des cours européens mais pression plus soutenue des abattoirs

En Europe, les tendances de prix sont restées identiques à celles des semaines précédentes. Toutefois, la pression des abattoirs se fait plus forte.

En Europe, les tendances de prix sont restées identiques à celles des semaines précédentes, la faiblesse de l’offre déterminant toujours l’orientation des prix. Toutefois, la pression des abattoirs et de l’aval en général se fait plus forte avec un commerce peu satisfaisant, impacté par l’inflation, une météo pas toujours favorable à la consommation et des ventes vers les pays tiers pénalisées par des tarifs peu compétitifs face à des viandes concurrentes plus attractives.

En Europe du nord, les cours sont restés stables comme en Allemagne où la pression des abattoirs qui demandent des baisses de prix se traduit déjà par des réductions d’activité. La demande est calme en raison des congés d’été, les ventes de produits de saison sont affectées par une météo mitigée. Sur le marché de l’offre, les porcs disponibles à la commercialisation sont pourtant peu nombreux, faisant l’objet d’une vive concurrence.

En Belgique, les abattages actuels sont en baisse de l’ordre de 20% par rapport à l’an passé, ce qui conditionne la stabilité du prix car le marché y est également morose comme les ventes de demi- carcasses vers l’Europe centrale, actuellement soumises à une forte pression de la part des acheteurs dont la Pologne.

En Espagne, l’offre de porcs restant contenue par des problèmes sanitaires et des températures élevées, les abattoirs ont recours à l’importation de porcs vivants en provenance de l’Europe du Nord. Les poids baissent chaque semaine de près de 900 g mais demeurent toujours bien au-dessus des mêmes références 2022. Les coûts élevés du stockage frigorifique contraignent les entreprises à vendre essentiellement en frais, mais le marché de la viande est saturé et les concurrents mieux positionnés, notamment à l’export, ce qui fragilise de nombreux abattoirs.

L’Italie fait figure d’exception en Europe avec une courbe de prix du porc toujours ascendante, malgré, là aussi, une pression de plus en plus forte des abattoirs. Bien que l’offre soit faible et les poids en baisse significative, les entreprises peinent de plus en plus à répercuter les récentes hausses et leur rentabilité sont peu à peu compromises.

Aux Etats-Unis, le prix du porc reste orienté à la hausse. L’activité du mois de juillet est assez comparable à celle de l’année dernière, sur une base moyenne de 2,2 M de têtes par semaine, en légère hausse de 1,3% (période comprenant la semaine du férié du 4 juillet, fête de l’Indépendance).

En Chine, le prix du porc semble connaître une reprise qui doit cependant être confirmée. Les mesures de retrait de volume de viande à destination des réserves d’Etat pourraient être l’une des raisons de cette embellie. Une autre raison est la baisse actuelle de l’offre, les abattoirs ayant plus de difficultés à se fournir en porcs. D’autre part, les éleveurs sont à présent tentés de retenir plus longtemps leurs porcs pour bénéficier des nouvelles hausses. Les commentaires chinois précisent toutefois que le chemin sera encore long avant de pouvoir réaliser des bénéfices !

MPB : Cours stable à 2,353 euros

Au Marché du Porc Breton, le cours du porc a connu sa deuxième semaine de stabilité à 2,353 euros malgré une pression de plus en plus forte des abattoirs, perceptible au cours de la séance du jeudi 27 juillet. Les groupements vendeurs se sont opposés à la vente de 2 000 porcs face aux enchères peu satisfaisantes des abattoirs. A noter également, pour la première fois depuis le mois de mai, des lots n’ayant obtenu aucune enchère de la part des abattoirs. Selon les acteurs de l’aval, la consommation en France n’est pas à la hauteur des attentes et comme les autres partenaires européens, les ventes à l’export se heurtent à une vive concurrence. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 349 128 porcs, sensiblement identique à l’activité précédente et en hausse par rapport aux abattages des semaines précédant la semaine du 14 juillet, ce qui pourrait signifier que le creux de production est à présent passé. Les poids sont en hausse de 236 g à 95,31 kilos. Au cours des 4 semaines de juillet 2023, de la semaine 27 à 30, 1 342 280 porcs ont été abattus sur la zone Uniporc Ouest contre 1 405 175 porcs l’année dernière sur la même période, ce qui représente une baisse de 62 893 porcs ou - 4,5 %. La baisse hebdomadaire moyenne est de 15 720 porcs. Les poids moyens enregistrent une seconde hausse successive après la semaine du 14 juillet de 236 g à 95,31 kg, 1,77 kilo supérieurs au poids moyens de l’an passé pour la même semaine. Au cours du mois, les poids ont baissé de 400 g dans un premier temps pour reprendre ensuite 700 g après la semaine du 14 juillet.

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