Au nord de l’Europe, le mouvement de hausse amorcé la semaine précédente s’est confirmé la semaine dernière sous l’effet conjugué d’une offre très faible et d’une demande qui se dynamise. En effet, les congés d’été se terminent progressivement dans les différentes régions, ramenant sur le marché intérieur un plus grand nombre de consommateurs. En 3 semaines, le cours officiel allemand a repris 16 cents et si des prix maisons ont pu apparaître il y a quelques semaines de la part de grands abattoirs, ce n’est plus le cas en ce moment devant la pénurie d’offre, conséquence du traditionnel creux saisonnier, de la longue période de canicule et d’une production qui tend à légèrement diminuer. Les pays dont les références sont étroitement liées à celle de l’Allemagne, ont suivi ce mouvement haussier, malgré, pour certains d’entre eux, la présence du jour férié du 15 août : en Belgique, le prix du kilo vif progresse de 5 centimes après les 6 cents de hausse précédents, le prix autrichien hausse de 6 cents pour un total de 11 cents en 15 jours sur fond d’offre extrêmement faible depuis plusieurs semaines. L’ampleur des hausses aux Pays-Bas est du même niveau et le prix d’acompte danois reprend à nouveau 3 cents pour la deuxième semaine consécutive. La hausse du prix danois est une bonne nouvelle, il indique probablement un commerce plus florissant à l’export à l’heure où le cheptel danois est en hausse de 3,3 % (recensement du 1er juillet) dont une augmentation de 4,8 % pour les charcutiers de plus de 50 kilos.
En Espagne, la cotation avait été fixée précédemment pour 2 semaines et complète une série de 6 semaines de cours identique. L’après 15 août, férié dans tout le pays, marque l’apogée de la saison touristique et le retour progressif des vacanciers vers leur lieu de résidence. Le marché intérieur sera de moins en moins porteur et le prix va devoir être plus compatible avec un commerce largement tourné vers l’export et où la compétition est forte. L’année passée, la semaine 34 (après le 15 août) avait vu le cours reprendre le chemin de la baisse. Le sud de l’Europe a été fortement impacté cet été par des hautes températures, ralentissant la croissance des porcs. Malgré cela, les poids des porcs espagnols restent plus élevés par rapport à il y a un an. Le retour de l’offre va par conséquent s’accompagner de tonnages plus importants.
MPB : + 0,2 cent !
Aucune embellie pour le cours du porc en France qui ne profite donc pas du large mouvement de hausse nord-européen. 2 000 porcs ont été refusés à la vente de jeudi pour enchère insuffisante, cela n’a pas semblé contrarier fortement les représentants des abattoirs puisque la plupart des lots ont été vendus autour de la moyenne à part les derniers lots dont les enchères ont pris un peu plus de hauteur, ceci démontrant l’inconvénient d’une offre trop réduite présentée à la vente. Les abattages dans la zone Uniporc Ouest se sont élevés à 305 005 porcs pour des poids qui malgré le 15 août férié, n’ont repris que 93 g à 93,08 kg de moyenne. Ce poids moyen à la sortie de la semaine du 15 août est le plus faible de ces 4 dernières années, il traduit un approvisionnement limité pour les abattoirs, mais suffisant semble-t-il pour éviter le redressement des cours !