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Hausse générale des cours en Europe !

C’est enfin une hausse générale des cours qui s’est produite en Europe provoquée par un regain de la demande de viande sur les marchés intérieurs et à l’export.

La rareté de l’offre observée depuis maintenant de nombreuses semaines associée à une demande de produits de saison (printemps et Pâques) et à une demande extérieure, particulièrement asiatique, ne pouvait que déboucher sur ce mouvement de hausse des cours tant attendue par les éleveurs européens. L’Allemagne, leader européen dans la production de viande de porc, a, dès mercredi, ouvert la voie en affichant 4 cents de mieux sur son prix de base. Les abattoirs allemands qui depuis de nombreuses semaines rechignaient à toute évolution franche du prix ont été unanimes face à cette évolution et des répercussions de prix ont été obtenues sur l’ensemble des pièces. Les pays voisins du Nord, forts de cette position allemande, ont immédiatement suivi le mouvement. La Belgique, confrontée depuis deux semaines à des prix maisons (pas entièrement suivis faute de disponibilités), voit son prix augmenter de 3 cents du kilo vif dans un contexte d’offre faible et de très bonne demande vers l’Asie ainsi que des hausses obtenues sur le marché intérieur. Les commentaires autrichiens font état de retards dans les livraisons prochaines de porcelets tant l’offre est rare comme l’est celle de porcs charcutiers face à une demande vive de viande ce qui a provoqué, ici aussi, une hausse de 4 cents. Indicateur d’un commerce extérieur florissant, le Danemark augmente de 3 cents son prix d’acompte. On le voit, malgré l’approche de la fin de mois, souvent peu propice à des envolées de prix, le commerce se dynamise sous l’effet conjugué de nombreux facteurs.

Face au réveil nord‐européen, la hausse de 2,5 cents /kg vif en Espagne semble minime, pourtant les précédents commentaires laissaient entendre que seule l’hésitation de l’Allemagne ces dernières semaines était un frein à une évolution plus nette du prix. En Espagne, tout le monde court après quelque chose : les éleveurs après les porcelets, les abattoirs après les porcs charcutiers. Sur le marché de la viande, les prix sont restés stables en dehors de la poitrine de porc, la consommation intérieure est plutôt faible et la hausse relative du prix du porc s’explique peut‐être par des marges plus étroites des abattoirs fournissant particulièrement le marché intérieur espagnol et européen. Le marché à l’export reste dynamique, les pays asiatiques sont toujours très demandeurs au point même que la logistique peine parfois à suivre. Les niveaux de prix atteints cette fin mars correspondent aux prix atteints en juin‐juillet l’année passée. Les prix de base actuels sont largement supérieurs aux mêmes références de 2016 : + 33 % pour le prix Espagnol, + 23 % pour le prix allemand, + 30 % pour le prix MPB. Ce n’est qu’à la fin avril 2016, que les cours avaient connu des évolutions significatives.

 

MPB : lundi + 0,5 cent ; jeudi + 4,5 cents

Le marché du lundi 20 mars, faiblement approvisionné, avait déjà apporté une indication sur les besoins des abattoirs. Le peu d’offres proposées auraient pu supposer un approvisionnement en direct suffisant avec une reconduction aisée du cours du porc. Pourtant, de nombreux lots ont été âprement disputés au point de provoquer une première hausse de 0,5 cent en début de semaine, témoignant d’un approvisionnement serré des abattoirs. En milieu de semaine, la hausse de 4 cents du cours allemand augurait d’une vente au cadran positive le jeudi. C’est finalement 4,5 cents de hausse qui ont été obtenus avec une amplitude de prix de 7,9 cents. Comme dans le reste de l’Europe, une demande accrue de viande se heurte à des offres réduites. Les abattoirs français profitent d’une bonne demande du porc d’origine française sur le marché intérieur mais aussi sur les marchés à l’export. Avec cette hausse de 5 cents dans la semaine, la référence française se maintient en tête des cotations européennes sans être toutefois déconnectée des principales références. Cette précipitation à l’achat est‐elle le signe d’une offre future qui va se raréfier encore plus, car pour l’instant, le rythme d’abattage se maintient avec 361 280 porcs abattus et des poids qui varient encore assez peu : 94,97 kg (‐ 21 g).

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