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C’est le cas en Allemagne où la baisse des offres conjuguée une meilleure activité commerciale a conduit, enfin, à une revalorisation très attendue de la référence officielle après de nombreuses semaines de stabilité. La fin des congés dans certains länder, dont le plus peuplé, anime les ventes, de produits à griller notamment. En revanche, sur le marché de la viande, les possibilités de hausse sont limitées en raison de la très forte inflation. Par ailleurs, Destatis, l’organisme officiel des statistiques en Allemagne, a publié les résultats des abattages allemands sur le premier semestre 2022. Les chiffres montrent une baisse de 8,9 % pour 23,8 M de porcs abattus, soit 2,3 M de moins qu’au cours des 6 premiers mois 2021. Selon ISN « Le nombre total de porcs élevés en Allemagne est actuellement à son niveau le plus bas depuis 25 ans et les derniers résultats du recensement du bétail ont montré que la vague d'abandon se poursuit ».
En Autriche, après la hausse de 3 centimes la semaine précédente, le cours progresse encore de 5 centimes dans un contexte de baisse historique des offres. Selon les commentaires autrichiens, la baisse du cheptel devrait être de l’ordre de 10 à 15 % cette année.
De la même manière, le Danemark qui vient de publier le résultat de son cheptel porcin au 1 er juillet, annonce une baisse totale de 7,50 %. Le prix d’acompte, qui pointe en bas du tableau depuis de longs mois, a progressé de 7 centimes d’euro ces 3 dernières semaines.
En Belgique, la hausse du prix du porc est de 7 centimes. Le marché des carcasses en direction de la Pologne se déroule sur des bases tarifaires en hausse. En revanche, sur le marché intérieur, la consommation n’est pas au niveau escompté. Malgré tout, les offres sont faibles et les poids en baisse.
En Espagne, la situation est inchangée à savoir des poids qui plongent de plus de 2 kilos sous les niveaux des 2 années précédentes. Selon les analystes espagnols, les offres sont 15 % inférieures à celles du premier trimestre tout en restant proches de celles de l’été dernier. Plus de porcs devraient toutefois être commercialisés à l’automne car il y a actuellement beaucoup de porcelets dans les élevages.
De même en Italie, la situation de marché reste identique aux semaines précédentes. Les fortes chaleurs réduisent l’offre de porcs disponibles. Les poids sont très bas également. Le marché de la viande est équilibré permettant une légère revalorisation du prix du porc.
Aux Etats-Unis, le prix reste orienté à la hausse. Au cours de la semaine 31, l'abattage de porcs a été estimé à 2,332 millions de têtes, légèrement supérieur à la même semaine 2021. Les abattoirs ont dû abattre plus de porcs pour fournir un marché de la viande plutôt mince, ce qui reste favorable au prix. Les poids ont également beaucoup baissé. Le marché se dynamise avec la proximité de la fête du travail début septembre et la nécessité pour les entreprises de répondre aux commandes. Aussi élevé que soit le prix du porc, les marges des abattoirs sont bonnes.
En Chine, le cours du porc s’affiche à 21,6 CNY le 12 août 2022 (3,11 euros). Selon le Bureau National des Statistiques, l’inflation a atteint 2,7 % au mois de juillet. La raison principale est la hausse récente du prix du porc qui a progressé régulièrement depuis le mois de juin. Les récentes remontées du cours du porc poussent les éleveurs à retenir leurs animaux dans l’attente de meilleurs prix. D’autre part, la consommation s’améliore après la longue période de confinement.
MPB : + 0,8 centime lundi 8 août, + 5 centimes jeudi 11 août
En France aussi, les offres sont faibles. L’activité de la semaine 31 à 352 756 porcs a été la plus basse de l’année pour une semaine à 5 jours d’activité. Cette nouvelle semaine s’est terminée par un abattage en hausse de 12 390 porcs à 365 146. Le long week-end du 15 août qui marque le pic de la saison estivale en France et la réduction d’activité pour cette semaine qui débute ont conduit les abattoirs à couvrir rapidement leurs besoins alors que les porcs disponibles viennent à manquer. La conséquence est une nouvelle baisse des poids de 300 grammes à 93,35 kilos, toujours 1,2 kilo inférieurs à la même référence 2021 et sous les poids moyens de 2020 et de 2019 pour la même semaine. Pour cette raison, les ventes au Marché du Porc Breton ont été animées cette dernière semaine, en particulier celle du jeudi 11 août. Après la mise en invendus de plus de 3 300 porcs, les abattoirs ont progressivement augmenté leurs enchères pour finalement enchérir au-delà des 5 centimes et valider la hausse maximum pour un cours qui s’établit donc à 1,972 euro
