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En Allemagne, de plus en plus de länder ont à présent terminé leurs congés scolaires et voient ainsi une augmentation de la consommation des ménages. Pour autant, selon AMI, « la poussée habituelle de la demande à la fin des vacances est beaucoup plus faible que d’habitude ». Cette évolution du prix du porc est essentiellement due à l’extrême faiblesse de l’offre. Les abattages hebdomadaires sont actuellement 11% sous les niveaux de l’an passé. Les hausses récemment enregistrées sont encore insuffisantes au regard des coûts de production et selon le groupement de porc ISN, il faudrait atteindre environ 2,50 euros pour rentabiliser la production actuelle.
Au Danemark, le prix d’acompte reprend l’équivalent de 4 cents d’euro alors que le commerce à l’export semble retrouver de la vigueur notamment vers la Corée du Sud. Aux Pays-Bas, les prix abattoirs sont revus à la hausse dans les mêmes proportions qu’en Allemagne. De même, en Autriche où l’offre est très réduite, le cours a été revalorisé de 5 cents. En Belgique, les conditions de marché sont identiques à celles des pays voisins et le prix du kilo vif a repris 7 cents également.
En Espagne, les poids se sont stabilisés mais restent exceptionnellement bas puisqu’ils sont inférieurs de près de 3 kilos à ceux de la même semaine 2021. D’autre part, les abattages actuels enregistrent une baisse de 10% par rapport à l’activité d’il y a un an. Les exportateurs font état d’une plus forte concurrence de la part du Brésil et du Mexique qui bénéficient notamment d’une baisse des droits à l’importation sur les produits porcins de la Corée du Sud. Néanmoins, il semble se confirmer que la Chine augmentera ses achats au cours du second semestre, permettant ainsi à l’Espagne d’alléger son offre de viande sur le marché européen et d’y obtenir une meilleure valorisation de ses produits.
En Italie, la situation reste positive mais le rythme tend à ralentir. Il est vrai que le prix du porc a atteint un niveau historique et qu’il devient plus difficile de le répercuter sur le marché de la viande. Cependant, la demande demeure favorable pour les produits à griller de même que pour les produits à destination de la transformation. D’autre part, les 2 hausses successives en Allemagne ont apporté un peu d’oxygène au commerce européen. D’un autre côté, les offres sont toujours très faibles et les poids baissent semaine après semaine.
Aux Etats-Unis, le prix du porc opère son repli estival après avoir culminé la semaine précédente à un niveau égal à 2021 et proche des records de 2014. Selon l’USDA, la prévision de production pour cette année serait en baisse de 2,2 % environ, soit 12,29M de tonnes. La consommation de porc par habitant pour 2022 est actuellement prévue au même niveau qu'il y a un an (23,1 kg/hab) et pourtant les prix de la viande sont en passe de dépasser les niveaux de l'année dernière. La demande intérieure de porc reste excellente. L'USDA pense que la production de porc l'année prochaine augmentera de +1,6 %, même si les producteurs continuent de limiter le cheptel reproducteur. Les coûts élevés des aliments pour 4 animaux et l'incertitude réglementaire plaident également contre l'expansion. Les exportations ne devraient pas augmenter malgré la hausse de la production en 2023 à l’inverse des importations. (CME Group).
En Chine, le cours du porc qui s’affiche à 21,63 CNY le 19 août 2022 (3,14 euros), est relativement stable depuis quelques semaines. La Chine fait face actuellement à une vague de chaleur extrême. Depuis 2 mois, les températures caniculaires ont perturbé la croissance des cultures, impacté le bétail et contraint les industries du sud-ouest dépendantes de l’hydroélectricité à fermer afin d’assurer l’approvisionnement en électricité des foyers. (Successful Farming)
MPB : hausse de 0,2 cent mardi 16 août – hausse de 2,4 cents à 1,998 euro
Le cours du porc au MPB a progressé de 2,6 cents dans cette semaine écourtée du 15 août. Au cours de la séance du jeudi 18 août, les groupements vendeurs ont opposé une résistance face aux acheteurs par la mise en invendus de 8 026 porcs (34,8% de la présentation) pour enchères insuffisantes. Ce n’est qu’en fin de séance que des enchères au niveau de la vente obligatoire (+ 3 centimes par rapport à la moyenne précédente) se sont multipliées permettant ainsi à la moyenne finale d’afficher une hausse de 2,4 cents à 1,998 euro. L’activité de cette semaine de l’Assomption s’est élevée à 306 928 porcs abattus, en baisse de 58 218 porcs en raison du férié. Les poids ont automatiquement augmenté de 393 grammes à 93,74 kilos.
