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La baisse des cours, initiée en Allemagne dès la fin novembre, s’est fortement ralentie et les prix du porc de la plupart des grands bassins producteurs se sont stabilisés à compter de la mi-décembre, sous l’effet d’une meilleure demande, alors que l’offre est restée globalement élevée dans le nord de l’Europe, ainsi qu’en Espagne.
L’équilibre retrouvé en Europe
Dès la 1ère semaine de décembre, le prix du porc a fortement reculé en Allemagne, afin de relancer la demande intérieure, alors que l’offre était toujours très importante. Cela s’est traduit par croissance des besoins en pièces nobles essentiellement, pour une consommation en frais et la stabilisation des cours.
Même si elle reste globalement en retrait en 2014, l’offre de ces dernières semaines a été abondante en France. Cependant, des besoins à l’aval et des perspectives d’abattages plus soutenus en fin d’année ont limité la baisse des cours. En Espagne également, le recul de la cotation a été moins marqué qu’en Allemagne.
Au Danemark, la cotation a reculé, sous l’effet du ralentissement des achats asiatiques, plus particulièrement Japon et Chine, mais aussi d’une pression baissière sur les exportations anglaises. Supérieur de près de 15 centimes aux références françaises, allemandes et espagnoles, le prix danois s’est ajusté, pour regagner en compétitivité sur le marché intra-européen.
Les échanges mondiaux au ralenti
Aux Etats-Unis, le cours du porc est resté stable. La baisse de la valeur du pétrole dope le potentiel de consommation américain, et la période festive de novembre a soutenu les achats de porc, traditionnels en cette saison. Le marché des pièces s’est retrouvé sous pression après Thanksgiving et pourrait entraîner le prix du porc à la baisse dans les jours à venir.
La tendance baissière du cours du porc au Brésil s’est inversée en décembre. La demande intérieure a été dopée par un prix de détail compétitif, une meilleure situation financière des consommateurs et la nécessité pour les abatteurs de reconstituer des stocks. Les exportations sont toujours peu dynamiques.
L’occurrence tardive du Nouvel An asiatique (début février) a soutenu les ventes jusqu’à la fin novembre, mais les exportations sont à présent au ralenti, comme souvent en cette saison. En Europe, les perturbations de l’industrie de l’abattage lors des fêtes de fin d’année semblent avoir été en partie anticipées. Cela pourrait maintenir une certaine stabilité des prix en fin d’année, peu d’évolutions étant attendues sur les marchés allemands et espagnols. La reprise pourrait alors intervenir plus rapidement début janvier, comme cela avait été le cas en 2014 avant l’embargo russe. La hausse sera d’autant plus précoce que les besoins seront dynamisés par des promotions saisonnières, comme cela pourrait être le cas en France.
Pôle Économie de l'IFIP
