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IFIP : La Russie domine l’actualité

La stabilisation des cours à la mi-février semble indiquer que le marché européen du porc a trouvé un équilibre mais les perspectives à court et moyen terme demeurent brumeuses

21 Février 2014
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L’embargo russe sur les produits de porc européens a pesé fortement sur le niveau de la demande. Malgré la baisse parallèle de l’offre, les marchés européens ont été entraînés dans une spirale baissière.

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Offre européenne en baisse… mais la demande aussi !

Les premiers éléments montrent que l’offre de porcs charcutiers a reculé dans les principaux bassins de production européens en janvier (-5% sur la zone France/Allemagne/Danemark/Pays-Bas). Dans le même temps, la demande restait dans les normes saisonnières, ce qui a soutenu les cours. Suite à l’annonce de l’embargo russe, les cotations européennes ont connu une période d’incertitude, avant de partir fortement à la baisse, perdant près de 10 centimes en deux semaines, en France et en Allemagne notamment.

Sur les marchés, la baisse de l’offre s’est retrouvée compensée par l’arrêt brutal des exportations vers la Russie (représentant entre 3,5 et 4% des abattages mensuels de l’UE à 27). Il a également fallu rapidement trouver des débouchés pour ces produits. Cela s’est traduit dans un premier temps par un surcroît d’offre de pièces à bas coûts et un phénomène important de stockage.

Mais dans un second temps, face à une situation qui dure, les exportateurs semblent s’organiser pour faire face à cette crise. L’offre a de nouveau reculé, selon les premières estimations de février, ce qui au final se traduit par un équilibre de marché.

Les cartes rebattues sur le marché mondial ?

Alors que les négociations entre l’Union européenne et la Russie au sujet du certificat sanitaire européen stagnent, les services vétérinaires russes semblent prêts à rouvrir prochainement aux produits de porc américains l’accès au marché russe.

Aux Etats-Unis, le virus de la diarrhée du porcelet (PEDv) a fortement progressé depuis début 2014, avec plus de 200 nouveaux cas en moyenne chaque semaine. Plus de trois milliers d’élevage dans 25 Etats ont été touchés, un tiers pour le seul état de l’Iowa, 15% dans le Minnesota et 12% en Caroline du Nord. L’USDA a publié une première révision à la baisse de ses prévisions de production mais devant la recrudescence des cas, de nouveaux ajustements sont envisageables.

Le virus a également traversé la frontière et sévit à présent au Canada, dans le Manitoba qui compte 22% du cheptel national.

L’offre porcine des principaux pays exportateurs pourrait alors s’avérer plus réduite qu’initialement prévu et la concurrence moins importante entre bassins. Un nouvel équilibre mondial pourrait alors s’établir.

La stabilisation des cours à la mi-février, voire la hausse enregistrée en France le 20 février, semble indiquer que le marché européen du porc a trouvé un équilibre dans sa nouvelle configuration. Mais les perspectives à court et moyen terme demeurent brumeuses, tout particulièrement avec l’apparition d’un cas avéré de peste porcine africaine en Pologne.

Pôle Économie de l'IFIP

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