Un été haussier
Fin juillet, les cours du porc en Europe ont pour la plupart stagné, face aux difficultés de répercussion des hausses précédentes à l’aval.
Cependant, le réveil de l’export, tant en Pologne que vers la Russie a rapidement relancé le marché en août, tandis que le beau temps soutenait la consommation intérieure en produits frais.
Début septembre, la situation s’est un peu tendue.
Le 6 septembre dernier, le Vereinigungpreis, prix indicatif de la commercialisation des porcs pour la semaine suivante en Allemagne, a reculé de huit centimes. Ce réajustement brutal traduit une hausse de l’offre alors même que la demande en pièces fraîche reculait, mais illustre également le niveau élevé atteint par le cours du porc.
Cette forte baisse a impacté les pays producteurs adjacent, à des degrés variables.
En France, elle a été assez faible, car la demande de l’aval est assez forte, pour approvisionner les distributeurs en cette période de promotion. L’offre reste globalement en retrait.
Des échanges animés mais incertains
Les données de commerce du premier semestre de 2013 montrent une contraction de 4% des échanges mondiaux comparé à 2012. Les Etats-Unis (-7%) et le Brésil (-10%) sont particulièrement touchés alors que l’UE et le Canada s’en sortent mieux (-1%).
Selon les opérateurs danois et allemands, les importations russes se seraient ranimées durant l'été, malgré la forte progression de la production nationale. Des demandes intra-européennes ont également les marchés.
Aux Etats-Unis, l’augmentation de l’offre et le manque de valorisation des pièces entraîne une baisse des cours du porc, concomitante au recul de la consommation intérieure. Alors que la filière porcine est confrontée à des difficultés à l’exportation, l’amélioration de la situation économique du pays, ainsi que la volonté des ménages américains de trouver un substitut à la viande bovine a stimulé la consommation de porc.
Dans les semaines à venir, il est peut probable que la chute des cours se poursuivent. L’offre devrait rester réduite par rapport à l’an passé, malgré les soubresauts observés en Allemagne. Si la consommation saisonnière de produits frais se réduit, celle de produits transformés devrait prendre le relais, notamment en Europe de l’Est.
De plus, ces deux dernières années, la Chine a effectué de fortes commandes au mois de septembre. Associé à un réveil de la demande russe, les exportations devraient soutenir le marché du porc en Europe.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Economie de l’IFIP.