Si les abattages sont en légère baisse en Allemagne, en France ou au Danemark, la demande bat de l’aile, notamment en Allemagne. Les cotations européennes marquent le pas en cette première quinzaine de juillet.
Les difficultés de l’Allemagne se répercutent sur l’Europe
En Allemagne, la cotation de référence a fortement baissé depuis le début du mois de juillet, traduisant les difficultés du marché. Le départ des touristes pèse sur la demande intérieure et seuls les volumes strictement nécessaires sont achetés. Les experts d’AMI font aussi état de difficultés à l’export. En Espagne, où la cotation recule également, les experts soulignent la pression exercée sur les prix des exportations, alors que les volumes trouvent sans peine acquéreur. Aux Pays-Bas, où les abattages ont nettement progressé en raison de modalités d’exportations d’animaux vivants plus complexes, la cotation de référence a suivi celle de l’Allemagne.
En France, le prix du porc globalement peu évolué, ne répercutant pas les baisses successives de la référence allemande. Face à une offre en baisse de 1,5 à 2% par rapport à 2013 et une météo globalement favorable à la consommation de porc, le marché a temporisé et le prix perçu s’est sensiblement maintenu au niveau atteint fin juin, aux alentours de 1,65€/kg, proche de la valeur allemande.
Le prix flambe toujours aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, l’épidémie de diarrhée du porc (DEP) ralentit mais ne disparait pas tout à fait. Si un vaccin vient de recevoir une autorisation temporaire, des possibles cas de réinfections sont venus faire planer le doute sur cette variante de la DEP dont on sait finalement peu de choses. Les dernières prévisions de production de l’USDA font état d’une baisse plus sensible de l’offre (en tonnage) au 3ème mais surtout au 4ème trimestre.
En juillet, les abattages sont toujours en nette baisse par rapport à leur niveau de 2013 (-8 à -9%). Les chaleurs estivales pénalisent la croissance des animaux, faisant reculer également les volumes en tonnage. La forte demande, particulièrement à l’export, mais aussi pour satisfaire la consommation nationale de grillades et de sandwichs au bacon, fait flamber les prix tant du porc que des principales pièces.
L’Asie et les Etats-Unis restent sous le coup des effets de la DEP, générant les cours intérieurs élevés et des besoins d’approvisionnement supplémentaires.
Cependant, les difficultés allemandes viennent peser sur les exportations du marché européen, alors que la météo oscille fréquemment. Dans les semaines à venir, les exportations vers les Etats-Unis ou le Japon pourraient suppléer une partie de l’absence du marché russe, mais ce sera surtout l’ensoleillement de l’Europe qui maintiendra ou non les cours.
Pôle Économie de l'IFIP