A nouveau des contrastes en Europe
Alors que les marchés du sud de l’Europe ont semblé trouver une certaine stabilité, l’évolution des cours est plus chaotique dans le nord.
En Allemagne, l’abondance de l’offre face à une demande sur le recul a entraîné une baisse des cours importante fin octobre. Depuis le début du mois de novembre, éleveurs et abatteurs s’affrontent sur la valorisation des porcs, l’offre se raréfiant. Les cours fluctuent rapidement et les opérateurs admettent manque de visibilité. Toujours très proche, le prix du porc aux Pays-Bas a globalement suivi les mouvements de son homologue allemand. La cotation de Vion, concernant environ 2/3 des porcs abattus aux Pays-Bas, se détache cependant avec des amplitudes de baisse comme de hausse moins marquée.
Au Danemark, le prix du porc a baissé, pour suivre en partie la cotation allemande et ne pas pénaliser les exportations danoises sur les marchés, tant intra-européens qu’internationaux.
Après deux mois de baisse, les cotations se sont stabilisées en France, comme en Espagne. Les retards liés à la succession de deux semaines de quatre jours d’abattage en France se sont résorbés. En Espagne, la baisse de l’offre, tant en volume qu’en tonnage, a stoppé la chute des cours. Cependant, les difficultés rencontrées à l’export et la morosité du marché intérieur imposent des sacrifices pour les prix. De nombreux produits ont été congelés, en prévision d’une éventuelle reprise des exportations vers la Russie en janvier ou février 2014.
La demande mondiale en retrait
Sur le marché mondial, les fluctuations de l’euro ne facilitent pas les exportations européennes. Ces dernières semaines, le Dollar américain a repris des forces, mais la parité avec l’Euro reste au-delà des valeurs enregistrées l’an passé.
Aux Etats-Unis, le prix poursuit sa baisse, mais reste au niveau record de l’année 2011. L’offre est enfin plus abondante (bien que toujours en retrait par rapport à 2012), après les effets dévastateurs à la fois de la chaleur estivale puis de l’épidémie de diarrhée virale du porcelet. De plus, les semaines précédant Thankgiving sont peu favorables à la consommation de porc.
Au Brésil, le cours du porc à l’intégration au Parana semble avoir atteint un plateau alors que celui du Rio Grande do Sul recule. De nouvelles difficultés à l’exportation ont entraîné une augmentation du niveau de l’offre sur le marché intérieur et par conséquence pesé sur les prix.
Le manque de visibilité sur les demandes de fin d’année des pays tiers rend les perspectives difficiles à établir pour cette fin d’année. Décembre est cependant une période de forte consommation en Europe centrale et en Europe de l’Est, ce qui devrait, a minima, limiter l’importance de nouvelles baisses des cours.
Pôle Économie de l'IFIP