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Des marchés globalement à l’équilibre en Europe
Une bonne gestion des approvisionnements en porcs au moment des fêtes a permis une stabilisation des cours durant les premières semaines de janvier.
Durant les premières semaines de janvier, les principaux marchés européens ont été globalement à l’équilibre. L’important afflux d’animaux juste avant les fêtes, qui avait pesé sur les cours du porc lors des deux dernières semaines de décembre, a permis de limiter le surplus d’animaux après les semaines d’abattage réduit durant les fêtes.
Par ailleurs, les périodes de promotion sur la viande de porc début janvier ont entraîné un surcroit de demande qui a permis de résorber cet excédent de porcs un peu partout en Europe. Les maillons intermédiaires des filières se sont retrouvés cependant sous pression, avec des demandes de prix les plus bas possible pour la viande fraîche (longe) et le jambon. Les besoins de la transformation ont peu évolué.
En France, le cours du porc est graduellement remonté tout au long des trois premières semaines de janvier. Le prix perçu (estimation IFIP) est globalement au niveau de celui des éleveurs espagnols pour qui la situation a été plus tendue. Une semaine supplémentaire d’abattages réduits a pesé sur la cotation de Mercolleida, entraînant une baisse lors des deux premières semaines du mois. Le prix du porc allemand est resté stable sur cette même période, mais depuis deux semaines le niveau de l’offre est repassé sous celui de la demande. Les prix sont donc montés, malgré les difficultés de certains opérateurs de répercuter la hausse sur les pièces. Le prix perçu allemand se rapproche ainsi fin janvier de celui des éleveurs danois, qui après trois semaines de stabilité avait dû s’ajuster à la baisse en raison de l’écart qui s’était créé avec les autres principaux pays producteurs.
Des perspectives américaines optimistes pour 2014
Aux Etats-Unis, le prix du porc a augmenté, de façon normale pour la saison, sans atteindre cependant le niveau particulièrement élevé de 2013. Les cours sont soutenus par une bonne valorisation des pièces, de la longe et du jambon en particulier.
Selon les principaux experts du pays, 2014 devrait être la meilleure année de la dernière décennie, sous réserve que le prix de l’aliment ne flambe pas à nouveau et que les exportations demeurent dynamiques. Sur le marché intérieur, le niveau de prix atteint par la viande bovine devrait offrir des nouvelles opportunités à la viande de porc, sérieusement concurrencée cependant par la volaille.
Avec la fin des périodes de promotion un peu partout en Europe, les marchés du porc dans les principaux bassins devraient rester à l’équilibre. Une véritable hausse ne s’envisagera vraiment que lorsque le commerce mondial reprendra.
Pôle Économie de l'IFIP
