Alors que l’offre européenne serait toujours en retrait, des besoins plus importants se sont fait sentir, notamment en Allemagne. Les cotations européennes ont donc augmenté en juin.
La saison des grillades officiellement lancée
Après les fortes croissances enregistrées dans de nombreux pays fin mai, la hausse des cotations s’est poursuivie en juin, mais à un rythme moins soutenu.
Malgré une météo plus ensoleillée et une demande toujours soutenue de l’Asie, les perturbations d’approvisionnement liées à la journée de Pentecôte sont venues s’ajouter à celles du mois de mai.
En France tout particulièrement, le marché a été lent à démarrer et la hausse ne permet pas de retrouver les niveaux de prix enregistrés fin avril. En moyenne mensuelle, l’estimation du prix perçu de juin reste stable, à 1,60€/kg.
En Allemagne, des difficultés de valorisation de certaines pièces, comme le jambon, ont pénalisé la valorisation de la carcasse, alors que les pièces de grillade étaient plus demandées.
En Espagne, le déficit d’offre et la forte demande export ont entraîné une hausse de plus de 10 centimes en 1 mois ; fin juin, le prix perçu espagnol se situe juste au-delà de la barre des 1,80€/kg. Vient ensuite la valeur allemande, proche de 1,70 puis celles de la France, du Danemark et des Pays-Bas, juste au-dessus des 1,60 €/kg.
Le marché mondial reste imprévisible
Aux Etats-Unis, l’épidémie de diarrhée du porc (DEP) n’en finit plus, même si le nombre de cas hebdomadaire a diminué de moitié par rapport aux pics de cet hiver. Cela se traduit début juin par une diminution de l’offre qui vient s’ajouter au recul saisonnier de la production. En parallèle, la demande, tant intérieure que pour l’export n’a jamais été aussi forte. La hausse du prix du porc est soutenue par celle de la carcasse, alors que le pays entre dans une période de forte consommation (de bacon et de viande de grillade en particulier).
Cependant, l’épidémie de DEP tant aux Etats-Unis qu’en Asie vient modifier les équilibres mondiaux. Les flux d’animaux vivants en provenance de pays infectés (Etats-Unis, Canada, Japon…) sont restreints, au moins temporairement.
Les négociations entre la Russie et l’Union européenne restent au point mort, même si certains opérateurs européens espèrent une réouverture des marchés durant l’été.
Les perspectives du marché mondial sont plus que jamais incertaines, même si la demande en produits de porc semble bien là. La situation avec la Russie semble dans l’impasse. Cependant, les effets de l’épidémie de DEP qui sévit dans plusieurs pays dans le monde offre toujours des opportunités, en Asie tout particulièrement.
En France comme en Europe, la tendance est à la hausse des cours dans les semaines à venir. Cependant, l’amplitude de cette augmentation sera conditionnée par l’évolution de la météo vers un temps durablement ensoleillé.
Pôle Économie de l'IFIP