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Intensification des baisses de cours du porc

Nouvelle semaine de baisse sur les places de cotations du porc en Europe.

Nouvelle semaine de baisse sur les places de cotations du porc en Europe mais de plus grande ampleur comme en Allemagne ou en Autriche où le prix s’est replié de 10 cents entraînant d’autres bassins de production dans ce mouvement baissier : - 8 cents du kilo vif en Belgique, - 5,9 cents en France, - 3,5 cents du kg vif en Espagne.

En Allemagne, la pression des abattoirs n’a pas disparu après la récente baisse de 5 cents qui a été concédée sur le marché de la viande, sans possibilité d’amélioration des marges. Par ailleurs, la présence d’un férié le 3 octobre a réduit les besoins des abattoirs et provoqué des surplus de porcs par endroits qui sont venus s’ajouter aux anticipations d’annonces des éleveurs qui choisissent de livrer plus rapidement leurs porcs pour échapper aux potentielles nouvelles baisses. Le secteur de la viande fait état d’un commerce morose et la plupart des pièces ont vu leurs tarifs réduits de 5 à 10 centimes. Les coproduits, dont les ventes deviennent très laborieuses, ont enregistré des baisses encore plus importantes.

La situation est identique en Belgique où la demande est décrite comme modérée. La pression s’accroît même sur le marché de l’export des porcs vivants avec des demandes de baisses de tarifs. Bien que plus réduites que les années passées, les offres de porcs s’étoffent sous l’effet d’anticipations d’annonces comme en Allemagne.

Le Danemark est l’un des rares pays européens dont la cotation est restée inchangée, mais il est vrai, à un niveau déjà très bas.

En Espagne, la référence de Mercolleida a reculé de 3,5 cents du kilo vif. Cette baisse est la plus forte parmi toutes celles enregistrées depuis 11 semaines. Elle intervient après la chute de prix allemand mais aussi dans une semaine qui compte un férié, le jeudi 12 octobre. D’autre part, depuis 5 semaines, la hausse hebdomadaire des poids est proche des 600g et accompagne la baisse du prix du porc. Le férié a pour conséquence de rééquilibrer le marché entre des offres basses et une demande à la hauteur des grandes capacités d’abattage des entreprises espagnoles même si beaucoup de ces dernières ne travaillent que 4 jours par semaine depuis le printemps dernier. Sur le marché de la viande, les prix sont stables, la consommation est faible et les stocks congelés sont bas car les coûts de stockage n’incitent pas à la congélation. Seul le prix du porcelet augmente car, pour l’instant, le prix des porcelets espagnols est plus compétitif que celui des porcelets importés des Pays-Bas.

En Italie, le marché reste inchangé entre des offres faibles et une demande de saison qui se traduit par quelques millièmes de baisse.

Aux Etats-Unis, le prix du porc poursuit sa baisse saisonnière. Les abattages de la première semaine d’octobre se sont élevés à 2 564 000 porcs, en léger repli par rapport à la semaine précédente et assez équivalents à la même semaine 2022. Sur le marché de la viande, le prix des pièces est également en recul sous l’influence de la longe dont la demande est en baisse depuis la fin des grillades et qui contribue pour 25% de la valeur de la carcasse recomposée.

De même en Chine, le prix moyen poursuit son repli et se positionne à 15,26 CNY (1,99 euros) en fin de semaine. Selon les commentaires chinois, l’offre de porcs vivants augmente chaque jour, la demande ne suit pas, la consommation est faible. Le volume des commandes des abattoirs après les vacances n’est pas bon et le stock de porc congelé est plus élevé.

MPB : baisse de 5,9 cents dans la semaine

Le prix du porc au MPB a enregistré une baisse de 5,9 cents dans la semaine dont une baisse maximum de 5 centimes le jeudi 12 octobre. Le marché français est confronté aux mêmes problèmes que ceux rencontrés ailleurs en Europe. Le secteur de la viande rapporte les difficultés face à des coûts de production élevés, la pression de la grande distribution, la présence croissante de viandes concurrentes, une consommation insuffisante. Récemment, c’est « l’effondrement des prix des coproduits animaux imposés, dès ce trimestre, aux abattoirs, par les équarisseurs et transformateurs qui vient mettre à mal (leur) équilibre économique et en danger (leurs) entreprises. Tous les prix des co- produits (45 % du volume de l’animal) sont en recul, même ceux des graisses pour lesquelles pourtant le marché mondial reste porteur » (Communiqué de presse des Entreprises des Viandes Françaises). L’activité sur la zone Uniporc s’est élevée à 349 807 porcs abattus, soit une baisse de 19 200 porcs en comparaison avec celle de la même semaine 2022 (-5,2%). Depuis le début de l’année (semaine 1 à 41), les abattoirs de la zone Uniporc ont abattu 14 306 830 porcs, ce qui représente une baisse de près de 740 000 porcs (-4,9%), c’est-à-dire près de 18 000 porcs de moins en moyenne chaque semaine. Les poids moyens de la semaine passée ont reculé de 57 g à 95,09 kilos, traduisant une certaine fluidité dans les enlèvements en cette mi-octobre.

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