Interaction entre SDRP et Mycoplasma hyopneumoniae

La vision du terrain d'Enric Marco

L’agressivité des infections du SDRP sur le terrain est ample. Cela va d’épisodes qui passent inaperçus à des situations avec des tableaux respiratoires difficiles à contrôler. Cette variation s’explique en général par la variabilité de souches qui existent et par leur différente capacité pathogène. Cependant, dans cet article, on met en évidence la potentialisation de la pathogénie quand le virus est combiné avec un pathogène pulmonaire très fréquent dans nos élevages comme M. hyopneumoniae. La combinaison n’aggrave pas seulement la pneumonie produite et par conséquent la clinique, mais elle peut prolonger la durée de la virémie et en conséquence la persistance du virus.

Par conséqent et puisqu’une grande majorité d’élevages commerciaux sont endémiques pour l’infection par M. Hypneumoniae, les mesures de contrôle du SDRP appliqués devraient prévoir les mesures de contrôle de M. hyopneumoniae. Ces mesures contre M. hyopneumonaie doivent contenir un plan correct d’adaptation du renouvellement dans le cas de provenance d’élevages négatifs (SPF). Par cela, on doit comprendre un plan vaccinal correct avant le contact avec les animaux de l’élevage receveur, ainsi que le contrôle de l’infection dans toute la production de porcelets car c’est là que les recirculations de SDRP se produisent. Les mesures de contrôle chez les porcelets peuvent se baser aussi bien sur l’utilisation de médicaments que sur la vaccination précoce. Les médicaments ont été longtemps utilisés avec de bons résultats dans le contrôle de M. hyo mais avec l’apparition des vaccins et les bons résultats obtenus avec ceux-ci, les médicaments s’inscrivent dans une utilisation plus ponctuelle dans les infections aigues ou comme complément à la vaccination sur des cas rebelles. Les plans de vaccination plus communs prévoient la vaccination des porcelets pendant la lactation ou autour du sevrage que ce soit avec des produits mono dose ou double dose.

Puisque comme on le démontre dans l’article, l’infection combinée des deux pathogènes augmente la production de certains produits de l’inflammation, l’utilisation de traitements anti-inflammatoires associés aux antibiotiques pourrait être une stratégie intéressante au moment de l’expression clinique. Les anti-inflammatoires aideraient à améliorer la réponse aux traitements antibiotiques, en diminuant l’agressivité de la phase clinique et en écourtant sa durée.