C’est notamment le cas dans le nord de l’Europe et en particulier en Allemagne où le cheptel porcin n’avait pas été aussi bas depuis plus de 30 ans. Mais le commerce reste morose, impacté probablement par une inflation importante tandis que le début des congés scolaires et la fermeture des collectivités se traduisent traditionnellement par une demande en baisse. Le peu d’offres disponibles suffit donc et ne permet aucune évolution du prix pour le moment d’autant plus que les entreprises font preuve de beaucoup de prudence dans leurs achats face à un avenir commercial très incertain.
En Belgique, les offres sont basses mais suffisent aux besoins des abattoirs. Le début des congés scolaires va réduire une consommation déjà peu dynamique.
En Autriche, la fluidité est totale pour une offre qui se situe 10 à 15% sous le niveau normal. La demande des abattoirs est surtout motivée par la nécessité de rentabiliser les outils. Les acheteurs font également preuve de beaucoup de prudence dans leurs achats ce qui se traduit, là aussi, par une reconduction du cours du porc.
Au Danemark, le prix d’acompte augmente pour un équivalent de 3 centimes d’euro, après 6 semaines de stabilité.
En Espagne, le prix au kilo vif a progressé de 2,5 centimes encore la semaine passée ce qui le place à présent à un niveau record tout comme sont exceptionnelles les récentes baisses de poids qui traduisent un niveau d’offres extrêmement bas. Plus par nécessité de faire tourner les outils que motivés par une bonne demande, les abattoirs recherchent désespérément des porcs et les importations venant de Belgique ou des Pays-Bas ne suffisent plus car ces pays font état également de fortes baisses de production. La situation en Espagne est très paradoxale puisque la faiblesse des offres devrait logiquement se traduire par une forte progression du cours du porc mais le différentiel de prix qui s’accroit avec les autres cotations européennes et en particulier avec le prix allemand, freine son évolution.
En Italie, la situation de marché reste positive soutenue par une demande estivale en hausse et une offre de porcs faible. Les températures élevées réduisent la croissance des porcs et les baisses de poids sont importantes. La bonne nouvelle est que les abattoirs sont parvenus à répercuter les hausses du vif sur la viande.
Aux Etats-Unis, le prix progresse toujours et se rapproche du niveau atteint en 2021. Les abattages de la semaine 25 ont été estimés à 2,304 millions de têtes, sous les niveaux de la semaine précédente et de la même semaine 2021. L'inventaire américain de tous les porcs au 1er juin était de 72,5 millions de têtes, une baisse de 0,9 % par rapport à l'année précédente et une légère réduction par rapport au cheptel de mars. Le cheptel reproducteur, à 6,17 millions de têtes, est en baisse de 0,8% par rapport à l'année dernière, mais en hausse de 1%, soit environ 70 000 têtes, par rapport au trimestre précédent.
En Chine aussi, le cours moyen du porc est en hausse. Au 30 juin il se situe à 20,39 CNY (2,90 euro), ce qui constitue le niveau le plus élevé depuis un an.
MPB : hausse maximum de 6 cents à 1,812 euro
Après la hausse maximum intervenue le jeudi 23 mai, la hausse maximum possible, selon le règlement du Marché, le lundi 27 juin était de 1 cent, ce qui a été le cas dans une totale unanimité. Cette situation de marché a été renouvelée le jeudi 30 juin avec 5 centimes de hausse et un cours qui s’établit ainsi à 1,812 euro. Ces hausses interviennent dans un contexte de faibles offres en élevages, ce qui se traduit depuis 3 semaines par des baisses de poids qui s’intensifient semaine après semaine pour un poids moyen à 94,12 kilos à la fin juin, le niveau le plus bas depuis 4 ans. De même, les abattages se réduisent de plus en plus et se sont élevés à 371 233 porcs la semaine passée, en baisse de 3 688 porcs par rapport à la semaine précédente. Sur les 26 premières semaines de l’année, l’activité d’abattage sur la zone d’Uniporc Ouest est de 9 692 978 porcs, dont 155 191 porcs abattus dans les abattoirs entrés en 2022 dans la zone Uniporc Ouest. Si l’on soustrait ces abattages pour une bonne comparaison avec 2021, l’activité sur le premier semestre 2022 est en baisse de 1,86 % pour 181 173 porcs de moins (soit près de 7 000 porcs par semaine en moins).