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En effet, alors que les offres disponibles sont nettement sous les niveaux des années antérieures, et ce, en dépit de la reprise saisonnière de la production, elles suffisent amplement aux besoins des entreprises face à un commerce toujours peu dynamique.
En Allemagne, après la baisse de 5 cents de la référence officielle enregistrée la semaine précédente, c’est la stabilité qui a prévalu malgré une pression toujours d’actualité de la part des abattoirs dont l’activité sera réduite cette première semaine d’octobre avec le férié de la Réunification, le mardi 3. La demande de porcs reste calme malgré la récente baisse du prix du porc, les entreprises étant toujours confrontées à un commerce en manque d’impulsion, pénalisé notamment par une consommation décevante.
En Belgique, où le cours n’avait pas évolué depuis 3 semaines, c’est une baisse de 2 cents du kilo vif qui est enregistrée. Du côté de l’export des demi-carcasses, la demande est modérée mais se négocie sur des tarifs inchangés. Après un récent regain d’activité, les abattages sont à nouveau inférieurs à ceux de l’an passé à la même période de 6% et de 16% inférieurs à ceux d’il y a 2 ans.
En Espagne, la situation de l'offre évolue peu et globalement, l’approvisionnement en porcs des abattoirs reste compliqué, surtout dans le nord du pays. Sur le marché de la viande, les tarifs des découpes baissent également mais moins vite que le prix du vif. Le problème majeur du marché espagnol demeure le manque d'impulsion en provenance des pays tiers avec la concurrence incontestable des pays du continent américain. Faute de commerce suffisant à l’export, les entreprises espagnoles se tournent vers le marché européen déjà abondamment approvisionné. Comme observé dans le nord de l’Europe, les entreprises exercent une pression de plus en plus forte pour abaisser le prix du porc en vue de reconquérir certains marchés.
Aux Etats-Unis, après deux semaines de relative stabilité, le cours repart à nouveau à la baisse. Le résultat du cheptel porcin de septembre a réservé quelques surprises puisque contrairement aux prévisions de l’USDA, le nombre de porcs total est finalement en petite hausse de 0,3% à 74,319 millions de têtes. Le cheptel reproducteur a diminué de 1,2 % par rapport à l'année dernière pour atteindre 6,079 millions de têtes, ce qui est conforme aux estimations. Selon les calculs de l’Université de l’Iowa et relayé par le Hog National Farmer, le bénéfice pour les porcs commercialisés en août est estimé à 4,60 $ par tête. Il s'agit du deuxième mois bénéficiaire après huit mois de pertes. Malheureusement, il semble que les mois restants de 2023 connaîtront d’importantes pertes. Le coût de production calculé par l'ISU pour les porcs commercialisés en août est le coût mensuel le plus bas depuis mars, les prix du maïs ayant chuté à l'approche de la récolte. Les coûts des aliments pour animaux devraient baisser jusqu’à l’hiver.
Au 29 septembre, le prix du porc en Chine est à 16,2 CNY (2,10 euros). Selon le commentaire du site « zhuwang », la hausse du prix du porc à l’approche des vacances d’octobre n’est pas aussi forte qu’espérée. Le pessimisme est fort du côté des éleveurs. La pression des grands élevages pour vendre des porcs est toujours forte. Les entreprises d’abattage ont moins de difficultés à collecter les porcs et font pression sur le prix. L’offre est toujours attendue en hausse et supérieure à la demande ce qui va entretenir les fluctuations du prix.
La fête de la mi-automne qui débute le 29 septembre représente l'un des deux plus importants évènements du calendrier chinois après le Nouvel An. La demande devrait normalement s’animer et soutenir les prix. Selon l'agence Reuters, citant le ministère chinois de l'agriculture, le cheptel chinois de truies en juillet était inférieur de 0,6 % à celui du mois précédent et à celui de l'année précédente. (L&F (DK)).
MPB : baisse de 1 centime lundi, baisse de 1 centime jeudi
Le cours du porc au MPB s’établit à 2,003 euros la dernière semaine de septembre après avoir baissé successivement de 1 centime à l’issue des 2 séances hebdomadaires. Malgré l’arrivée d’un nouveau mois et d’une offre mesurée, la demande en porcs reste modérée comme constaté dans le reste de l’Europe. D’un autre côté, bien que la production retrouve une croissance saisonnière, l’offre disponible sur le marché n’est pas pléthore et permet encore aux groupements vendeurs quelques marges de manœuvre pour contenir la baisse du prix. L’activité de cette dernière semaine du mois s’est élevée à 350 489 porcs abattus, un nombre proche de l’activité précédente mais en baisse de 15 000 porcs en comparaison avec la même semaine 2022. Les poids ont enregistré une baisse de 153g à 95,03 kg. Le bilan du mois de septembre (sem 36 à 39) en abattage sur la zone Uniporc s’établit à 1 420 000 porcs, en baisse de 37 000 porcs (-2,5%). Sur la période de la semaine 01 à 39, la baisse des abattages est de 700 200 porcs pour 14 307 570 porcs, soit une baisse de 4,9% (soit 18 000 porcs de moins en moyenne par semaine).
