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La rentrée va-t-elle contribuer à la stabilisation des cours ?

Les tendances de prix sur les marchés du porc vivant étaient loin d’être homogènes en fin de semaine dernière avec de la stabilité en Allemagne, Autriche, Belgique. De la baisse au Danemark, aux Pays-Bas, en Espagne, au Portugal et en France. De la hausse en Italie.

En Allemagne, le prix de référence est resté inchangé en milieu de semaine dernière alors que le retour des vacanciers et en particulier ceux des länder les plus peuplés d’Allemagne, devrait permettre d’animer la demande. La fin des congés signifie également la reprise des entreprises de transformation et des besoins en hausses. Selon AMI, la plupart des pièces de la découpe bénéficie d’une bonne demande, en revanche les ventes de graisses et autres produits secondaires sont plus difficiles et moins rentables. Malgré le férié du 15 août dans certains länder du sud, les offres globales ne sont pas très élevées et s’équilibrent avec la demande. A noter la propagation de la fièvre porcine africaine encore plus à l’ouest du territoire avec un cas dans un petit élevage en Rhénanie-Palatinat, à 65 km de la frontière française.

En Belgique, le marché tend également à l’équilibre sur le marché intérieur comme à l’export. Les poids ont beaucoup baissé ces dernières semaines en raison des rumeurs de forte baisse du cours en Allemagne qui ont amené les éleveurs à avancer la commercialisation de leurs porcs, ce qui explique aussi que l’activité d’abattage soit en hausse actuellement de 10 % par rapport à l’an passé.

A noter également une nouvelle baisse du prix du porc (-5 cents) au Danemark malgré sa situation bien inférieure à celle des autres grandes références européennes et notamment espagnole avec laquelle un écart de plus de 60 centimes est constaté sur le prix payé éleveur selon les calculs de l’IFIP.

En Espagne, le prix s’est replié de 2,5 centimes du kilo vif. La baisse des poids se poursuit mais de façon beaucoup plus mesurée qu’au cours des dernières semaines avec des baisses hebdomadaires de 1 kilo. L’offre se renforce avec une mise en marché des porcs plus rapide car les éleveurs craignent une spirale baissière du prix. Il est vrai que pour être plus compétitif, le prix espagnol va devoir se rapprocher de ses concurrents européens. Pour le moment, les prix de la viande se maintiennent sur le marché intérieur, soutenus par la présence touristique.

En Italie, la hausse du prix est toujours d’actualité, à contre-courant des autres tendances européennes. Le tourisme soutient encore une bonne demande surtout sur les pièces à griller et le jambon. Les acteurs de marché s’inquiètent toutefois des conséquences à venir de la fièvre porcine africaine.

Aux Etats-Unis, le prix du porc reprend une tendance à la baisse comme observée les années précédentes à la même période et qui se prolonge globalement jusqu’à la fin de l’année. En milieu de mois, les abattages de porcs ont dépassé les 2,5 millions de têtes, ce qui est un peu plus élevé que prévu, mais compréhensible compte tenu des perturbations météorologiques de la semaine précédente. La semaine passée, l'abattage devrait à nouveau dépasser les 2,5 millions de têtes, les producteurs cherchant à anticiper la courte semaine d’activité qui s'annonce avec le férié du Labour Day le 2 septembre. Le poids des porcs est actuellement supérieur d'environ 1 % à celui d'il y a un an.

En Chine, la tendance du prix du porc se fait plus fluctuante. Au 21 août, le prix du porc en Chine est en hausse à 20,67 CNY (2,61 euros). Alors que les prix du porc continuaient d’augmenter, les abattoirs sont devenus plus réticents à acheter et ont réduit leur activité ce qui avait conduit à une baisse du cours. Puis, plus récemment, les éleveurs ont retenu leurs porcs profitant d’une baisse des prix des aliments et des coûts de production ce qui a limité l’offre et amené à une nouvelle reprise des cours.

MPB : nouvelle baisse maximum de 6 centimes dans la semaine

Pour la quatrième semaine consécutive, le même scénario s’est reproduit au Marché du Porc Français avec 2 baisses maximum le lundi (- 1 centime) et le jeudi (- 5 centimes). Si le lundi 19 août, aucun porc n’a été invendu, les groupements vendeurs ont opposé un peu de résistance en début de séance le jeudi 22 août avec 1 134 porcs refusés à la vente. Mais la demande des abattoirs semble réduite et près de 1 000 porcs n’ont obtenu aucune enchère mais ont pu être affectés en fin de marché. La proximité de la rentrée ne semble plus provoquer le regain de demande traditionnel avec une consommation actuelle qui semble en berne sur de nombreux produits dont le jambon et la longe. Les rivalités inter-entreprises en quête de compétitivité sur le marché national et sur un marché européen largement approvisionné en viande, créent de fortes tensions au détriment du prix du porc. Pourtant, les offres ne sont pas élevées au regard des abattages de la zone Uniporc qui se sont élevés à 345 126 porcs, en baisse de 10 846 porcs par rapport à la même semaine 2023. Les poids sont en hausse de 431 g à 96,07 kilos, conséquence du ralentissement d’activité lié au férié du 15 août. Depuis la semaine 01, le déficit d’abattage sur la zone Uniporc s’élève à 203 780 porcs, soit près de 6 000 porcs abattus en moins chaque semaine (-1,72 %).

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