Trêve de Noël oblige, les besoins des abattoirs se font plus restreints pour cette nouvelle semaine. Même si le 25 et 26 décembre se situent en fin de semaine, la période n’est plus à la forte consommation de produits porcins. Malgré des prix bas conjugués à des coûts de production très élevés, la situation du marché porcin en Europe est considérée comme plus équilibrée en cette fin d’année, peut-être en lien aussi avec les premiers effets d’une baisse de cheptel annoncée dans plusieurs grands bassins européens, notamment dans le nord de l’Europe.
En Allemagne, après la hausse de 3 cents de la référence officielle, il semblerait que les grands abattoirs aient fait le choix de ne pas suivre cette recommandation de prix à l’inverse d’autres outils de taille plus réduite. Cependant, le commerce paraît plus animé en cette fin d’année, l’activité est de plus en plus forte permettant une baisse significative des poids. Toutefois, beaucoup d’incertitude subsiste encore rendant prudents les acheteurs qui ne souhaitent pas de stocks trop élevés. Sur le marché de la viande, les petites hausses de tarifs restent limitées à certaines pièces nobles.
En Espagne, la situation reste inchangée avec une offre abondante à laquelle répondent des abattages toujours record. C’est dans ce contexte de marché plutôt équilibré que la cotation espagnole a été reconduite.
Seul, le marché italien affiche une tendance toujours positive avec une nouvelle hausse moyenne de 2,5 cents du kilo vif. L’offre n’est pas excessive et la demande continue d’être satisfaisante en particulier dans le secteur de la transformation.
Aux Etats-Unis, la tendance reste toujours légèrement haussière pour le prix du porc. La semaine dernière, l'abattage de porcs a été estimé à 2,6 millions de têtes, encore sous les niveaux 2020 et 2019. Dans le commerce de détail, les prix ont été particulièrement élevés cette année. Au mois de novembre, ils ont atteint un nouveau prix record pour le huitième mois consécutif, avec une hausse de 17,7 % par rapport au mois d’octobre. Globalement, toutes les viandes sont nettement en hausse par rapport à l’année dernière (bœuf, volaille ...). Cela devrait se poursuivre en 2022 ce qui pourrait freiner la croissance de la consommation tandis que la réduction de l’offre de porc devrait être confirmée dans le prochain rapport trimestriel sur le cheptel porcin.
En Chine, le prix moyen s’établit à 16,74 CNY au 16 décembre, soit un équivalent de 2,33 euros. Selon le ministère des Finances, la Chine va augmenter les tarifs d'importation sur la plupart des produits du porc l'année prochaine, après que le premier producteur mondial a rapidement augmenté sa production nationale et réduit ses besoins d'importations. Les tarifs pour les pays les plus favorisés reviendront à 12% le 1er janvier, contre 8% actuellement, selon un communiqué du ministère. "Ajuster les tarifs en temps opportun peut aider à sécuriser les approvisionnements et à stabiliser les prix sur le marché intérieur en utilisant raisonnablement le marché international", a déclaré Zhu Zengyong, chercheur à l'Académie chinoise des sciences agricoles. (Source : successful Farming)
MPB : Baisse de 0,1 cent à 1,246 euro
Une baisse minimum de 0,1 cent a été enregistrée le jeudi 16 novembre 2021 au Marché du Porc Breton, le prix s’affiche ainsi à 1,246 euro. Sans surprise, les abattoirs ont réduit leurs approvisionnements pour cette nouvelle semaine de Noël qui commence. L’activité va tourner au ralenti notamment en fin de semaine comme traditionnellement à période sans toutefois l’impact d’un férié tombant un jour ouvré. Déjà l’activité de cette dernière semaine s’est élevée à 378 358 porcs abattus, les poids moyens poursuivent malgré tout leur décrue avec une légère baisse de 24 grammes à 96,34 kiños.