1
En Allemagne, la référence officielle a été reconduite par les éleveurs malgré la pression exercée par les grands abattoirs qui ont affiché jusqu’à ‐7 cents sous cette référence comme le groupe Tönnies (1,35 euro), de même que Vion Allemagne. Il faut dire que la situation de l’offre n’est pas homogène dans le pays avec une bonne fluidité dans le sud tandis qu’au nord‐est et nord‐ouest, le niveau des disponibilités est plus élevé. Sur le marché de la viande, des améliorations sont apportées aux coupes à destination de la restauration (longes, ...), les ventes de jambons sont plus laborieuses.
En Belgique, le prix du kilo vif a reculé de 1 cent dans un marché très inégal selon les débouchés (national, international) ainsi qu’en fonction du type de commerce (vif, viande). L’Autriche reconduit son cours alors que les offres sont basses depuis plusieurs semaines. Au Danemark, le prix d’acompte baisse une nouvelle fois et perd 3 cents d’euro.
Comme les semaines précédentes, les grands pays exportateurs dont les cours du porc avaient bénéficié du commerce prospère avec la Chine, continuent d’ajuster leur prix au marché européen afin d’être plus compétitifs sur un marché communautaire très lourdement approvisionné en viande de porc. C’est donc le cas pour le Danemark comme pour l’Espagne dont la cotation a, une fois de plus, reculé. La baisse est plus modérée chaque semaine (‐2,9 cents) mais pourrait encore se poursuivre.
Seul, le marché italien affiche des prix à la hausse (+4,3 cents). La demande n’est certes pas exceptionnelle mais le niveau des offres est très bas. Les récentes hausses du prix du porc semblent être acceptées par l’ensemble des abattoirs. Le commerce du jambon se maintient, les ventes des coupes à destination de la transformation sont plus compliquées.
Le prix moyen aux Etats‐Unis se stabilise cette semaine mais reste très supérieur (+70%) à 2020 et même à 2019 (+50%). Les abattages de la semaine 29 se sont élevés à 2,332 M de têtes. Par rapport à la même semaine 2019, ils sont en baisse de 3,6% (‐87 000 têtes). Depuis le début juin, les abattages 2021 sont en baisse de 9% par rapport à la même période 2020 et de 3% par rapport à 2019. Selon l’Université de l’Iowa, le mois de juin est le cinquième mois consécutif de profit et le mois le plus rentable depuis octobre 2014. Cependant, juin 2021 reste aussi le mois où le coût de production a été le plus élevé depuis novembre 2013. L’année 2021 devrait se terminer par un profit de 35$ par tête, ce qui en fait l’année la plus rentable depuis 2014. A noter également, l’apparition d’un premier cas de FPA en République Dominicaine. Les Etats‐Unis ont immédiatement mis en place des mesures de protection afin d’empêcher la maladie d’entrer sur le territoire. L’entrée aux USA des produits porcins en provenance de la République Dominicaine est interdite et l’inspection sur les voyageurs venant de la République Dominicaine est renforcée. D’autre part, l’USDA apportera son aide pour faire face à l’épidémie.
En Chine, le prix semble se stabiliser à un niveau toutefois très bas par rapport à 2020 (‐56%) et très proche des références 2019 et 2018. Selon plusieurs sources, les abattages du premier semestre 2021 auraient augmenté autour de 35% pour un total de 337 millions de têtes environ.
MPB : 1,345 euro (cours stable)
A 1,345 euro, le cours est stable pour la troisième séance consécutive selon une volonté commune de tous les abattoirs. Malgré une production dans son creux saisonnier, les marges de manœuvre pour les groupements vendeurs sont très réduites dans un contexte de demande aussi calme. Le jeudi 29 juillet, 1 800 porcs n’ont reçu aucune enchère et au final, 1 200 porcs ont été affectés à des abattoirs mais 600 porcs n’ont pas trouvé preneurs. L’activité sur la zone d’Uniporc Ouest s’est élevée à 372 924 porcs abattus, ce qui représente une hausse de 3 190 porcs par rapport à la semaine précédente, les poids moyens sont repartis à la baisse à 94,78 kilos (‐200g).
Le prix de base au MPB a baissé de 13,5 cents au cours du mois de juillet, la moyenne mensuelle s’élève à 1,372 euro contre 1,306 euro en juillet 2020. La moyenne cumulée depuis le début de l’année s’établit à 1,376 euro (‐4,6% par rapport à la même période 2020).
L’activité d’abattage du mois de juillet (semaine 27 à 30) s’est élevée à 1 415 271 porcs abattus, ce qui représente une activité stable par rapport à la même référence 2020 (semaines 28 à 31 : 1 416 549 porcs). Les poids moyens à 30 semaines 2021 sont 260 grammes plus légers qu’en 2020 mais 330 grammes plus lourds que les poids moyens de 2019 mais en 2019, le 14 juillet était placé un dimanche et cela avait contribué à préserver la fluidité.
