Le cours belge a suivi avec 6 centimes de hausse du kilo vif, l’Autriche + 7 cents, les Pays-Bas Vion + 4 cents. Le rapport offre / demande est déséquilibré par une offre en retrait et une demande qui ne cesse de progresser. Le regain de commerce lié à l’arrivée du printemps, à la proximité des fêtes de Pâques et les besoins qui en découlent sur les marchés de l’Europe de l’Est et centrale, s’accompagne cette année d’une demande pays tiers très forte avec notamment des achats chinois qui s’accélèrent. Signe d’une activité soutenue à l’exportation, le prix d’acompte danois hausse pour la troisième semaine consécutive (+ 3 cents). Les premières statistiques des exportations européennes vers les pays tiers pour le mois de janvier fournies par Eurostat confirment la hausse des volumes : + 7,8 % avec 356 533 tonnes (record pour un mois de janvier) dont 140 511 tonnes vers la Chine, en hausse de 14,5 % ! Tous les grands exportateurs mondiaux sont à présent sollicités pour acheminer de la viande de porc à destination de la Chine dont le cheptel, selon le ministère chinois de l’Agriculture, a diminué de 16,6 % en février par rapport à l’année dernière tandis que le cheptel truies s’est effondré de 19 % (environ 6 M de truies).
En Espagne, les hausses de cours sont chaque semaine plus importantes et accompagnent les mouvements de hausse des autres places européennes. La fluidité y est présente depuis plusieurs semaines et le manque de porcs grandit de plus en plus, cela même avant l’ouverture prochaine du nouvel abattoir de Binéfar (Aragon) d’une très grande capacité. Les hausses sur le prix du porc sont répercutées chaque semaine sur le marché des pièces et la demande est très forte.
Le marché italien, baissier depuis quelques semaines, retrouve une tendance positive sous l’influence communautaire tandis que la demande s’améliore et les offres diminuent.
MPB : + 5 cents dans la semaine
Alors que la séance du lundi confirmait la hausse de 5 cents du jeudi précédent, la vente de jeudi s’est conclue par une nouvelle hausse maximum de 5 cents. Les abattoirs français doivent aussi répondre à une demande en croissance en provenance des pays tiers et de la Chine en particulier. Cette demande additionnelle donne une grande bouffée d’oxygène à toute la filière porcine française dont la production est toujours caractérisée par un lent retour à la fluidité. Depuis 10 semaines, l’activité est en moyenne de 384 000 porcs hebdomadaires ce qui représente environ 4 000 porcs supplémentaires chaque semaine par rapport à la même période 2018. Les poids moyens se rapprochent lentement des 96 kilos et se maintiennent toujours 500 g au-dessus de la même référence 2018.