Les résultats des enquêtes cheptel réalisées fin 2019 en Europe indiquent une stabilisation du cheptel européen.
- En France, le cheptel reproducteur diminue de - 3 % en un an, mais la référence de 2018 semble avoir été surestimée. La baisse des effectifs pourrait ainsi être moins marquée.
- En Espagne, les effectifs de truies ont augmenté de plus de 3 % en un an, sous l’effet de la bonne conjoncture en 2019, des perspectives positives à l’export et de l’expansion de la capacité d’abattage en Aragon qui soutient la demande de porcs.
- En Allemagne, les incertitudes des producteurs concernant la transmission des exploitations et les réglementations en matière de bien-être ont conduit à une nouvelle chute annuelle de près de 3 % des truies.
- Au Danemark, le cheptel se maintient au même niveau que 2018.
- Aux Pays Bas, en revanche, le décompte des truies semble en contradiction avec les déclarations des nombreux éleveurs affirmant vouloir cesser leur activité d’ici 2021. Certains acteurs de la filière néerlandaise envisagent ainsi une hausse plus modérée (+2 à 3 % 2019/18).
- En Pologne, malgré la propagation de la FPA, certains éleveurs profitent de la conjoncture favorable et ont augmenté leur cheptel truies.
La stabilité du cheptel total en Europe laisse présager un faible développement de la production européenne grâce à l’alourdissement des porcs et aux gains de performance.
Lisa Leclerc,
économiste à l'IFIP