Le commerce du porc en Europe est partagé entre une timide reprise du commerce, en particulier dans le secteur de la transformation comme traditionnellement à l’approche des fêtes de fin d’année et des inquiétudes grandissantes avec une résurgence quasi générale de l’épidémie du Coronavirus, notamment dans le nord de l’Europe, qui peut compromettre cette relance, déjà bien insuffisante. D’autre part, en Espagne, la menace de mouvements sociaux qui auraient pu affecter l’activité des abattoirs fin novembre et début décembre a été écartée après qu’un accord entre les parties ait été trouvé mais des perturbations dans le secteur des transports sont encore possibles.
C’est dans ce contexte incertain que les cours du porc ont été globalement reconduits au Danemark, en Autriche, en Belgique, aux Pays‐Bas tout comme en Allemagne alors que le commerce de la viande outre‐ Rhin s’anime un peu comme chaque année au mois de novembre, en particulier dans le sud du pays. A l’exception du jambon, l’ensemble des pièces bénéficie d’une bonne demande, sans hausses tarifaires toutefois. Alors qu’un nouveau cas de fièvre porcine africaine a été détecté dans un élevage de porcs situé dans un nouveau länder à la frontière polonaise, les élevages des 3 länder affectés par la FPA seraient l’objet de discrimination de la part de certains abattoirs.
En Espagne, la stabilité du cours au kilo vif s’est confirmée et semble actée pour quelques temps mais c’est sans compter sur les possibles perturbations engendrés par des grèves annoncées dans le secteur des transports. Cela pourrait évidemment compromettre la stabilisation récente du cours du porc qui avait chuté de 53,3 centimes en 21 semaines consécutives.
En Italie, une hausse de 1,8 cent du cours du porc a été enregistrée dans un contexte de forte reprise dans le secteur de la transformation en vue des affaires de Noël et ce, malgré une certaine concurrence des viandes étrangères.
Aux Etats‐Unis, le cours du porc poursuit son repli, impacté probablement par un ralentissement d’activité suite à une pénurie de main d’œuvre dans les entreprises car même si le cheptel est en baisse selon les données du mois de septembre, la baisse des abattages et la forte remontée des poids laissent penser à des reports d’abattage.
En Chine, le prix moyen du porc a progressé d’environ 35% en 1 mois pour s’établir à 18 CNY le 18 novembre, soit un équivalent de 2,49 euros. Selon plusieurs sources (PigSite, lf (DK)), les autorités auraient demandé aux principaux producteurs de renoncer à leurs projets d'expansion et de se débarrasser des truies les moins performantes. Le vice‐ministre de l'agriculture a également mis en garde contre le risque d'une nouvelle chute des prix du porc après le Nouvel An chinois.
MPB : hausse de 0,6 cent dans la semaine
Alors que le cours du porc au MPB a été reconduit lundi 15 novembre, il a enregistré une hausse de 0,6 cent jeudi dernier pour s’établir à 1,235 euro. Certes, l’amplitude de 6 cents démontre que tous les abattoirs avaient des divergences de position tandis que près de 1700 porcs n’avaient reçu aucune enchère. L’activité de cette première semaine pleine après les 2 fériés de novembre s’est élevée à 383 386 porcs, les retards d’enlèvement consécutifs aux fériés ont engendré une nouvelle hausse de poids de 571 g à 96,41 kilos. Malgré cette hausse, la référence 2021 reste inférieure à celles des semaines équivalentes de 2020 et 2019 (2020 qui n’avait compté qu’un seul férié en novembre)