Pour la troisième semaine consécutive, la référence allemande enregistre une hausse non négligeable (+ 6 cts), progressant de 16 centimes sur la période. Rappelons que la crainte de l’arrivée de la Peste Porcine Africaine sur le territoire rend prudente toute la filière porcine allemande. Cela s’est traduit notamment par une baisse des importations de porcelets danois et hollandais depuis quelques mois. Les abattoirs allemands ont suivi cette recommandation de prix, acculés par ce manque important d’offres alors que la demande s’anime quelque peu. Sur le marché de la viande, les prix des pièces sont revus à la hausse et cela malgré la tenue du Carnaval, synonyme de ralentissement du commerce.
L’orientation positive du cours allemand entraîne toutes les places de cotations des pays frontaliers du nord de l’Europe : en Belgique, l’offre a nettement diminué provoquant un déséquilibre face à une bonne demande, le prix augmente de 5 cents du kilo vif. Les poids descendent semaine après semaine, perdant 1 kilo depuis le début d’année pour se situer actuellement sous le niveau de l’an passé. Sur le marché de la viande, les pièces augmentent, quoique moins rapidement que le vif.
Le prix autrichien a été revalorisé de 6 cents également dans un marché très déficitaire en disponibilités. Au Danemark, le prix d’acompte hausse de 4 cents.
En Espagne, la forte demande ne peut être satisfaite par des offres dont la faiblesse est accentuée par des rétention d’annonces de la part des éleveurs, dans l’attente de nouvelles hausses de cours, d’autant plus que les poids sont en forte baisse depuis le début d’année ici aussi : plus de 1,5 kg. Sur le marché de la viande, les prix sont stables et sur le marché de l’export, on note la reprise des achats chinois en viande. D’autre part, les espagnols font état d’un manque de porcelets dans certaines parties du pays, pour des raisons sanitaires semble‐t‐il, qui amène les éleveurs à importer des porcelets des Pays‐Bas, déstabilisant le commerce de porcelets dans le nord de l’Europe, ce qui pourrait générer une tension sur le marché des offres de porcs charcutiers à plus ou moins long terme, dans certains pays européens. En Italie, les prix se stabilisent alors que l’offre est en repli dans cette seconde partie du mois.
MPB : + 3,9 cents dans la semaine
Les 2 séances de vente de la semaine ont totalisé 3,9 cents de hausse (+ 1,1 cent lundi, + 2,8 cents jeudi). Ces hausses s’inscrivent dans le mouvement haussier des prix du porc en Europe initié par le marché allemand. Les acheteurs français disposent d’offres encore suffisantes en raison des perturbations dans les transports liées aux mauvaises conditions météo la semaine 6 qui avaient eu pour résultat une activité sur la zone Uniporc Ouest en forte baisse de 12 000 porcs par rapport à la semaine précédente. Les abattages de la semaine dernière retrouvent un niveau à 378 934 porcs permettant au poids moyen carcasse de se stabiliser à 95,8 kg. La demande de cette seconde partie de mois, qui coïncide avec les vacances scolaires de février, subit les effets des fermetures de collectivités et du déplacement d’une partie des vacanciers. Le cours français se place à présent dans le bas du tableau européen, très proche du prix espagnol.