A l’export, les pays importateurs ralentissement également leurs achats ou bien se tournent vers des fournisseurs aux tarifs plus attractifs. D’autre part, les fêtes de Pâques (très tôt cette année), qui étaient présentées comme le signal de départ de la saison des grillades associée à la reprise du commerce, ne semblent pas provoquer, pour le moment, un afflux de commandes.
C’est dans ce contexte qu’en Allemagne, la référence officielle a été reconduite pour la deuxième semaine consécutive. Si les offres sont insuffisantes face à une demande soutenue des abattoirs, la revalorisation de la découpe sur le marché de la viande est plus difficile et compromet la poursuite de la hausse sur le marché du porc. Selon les acteurs de marché, il faudra attendre Pâques et le début de la saison des grillades pour voir le commerce s’animer permettant ainsi de soutenir la hausse du prix du porc.
En Belgique, malgré la stabilité du prix du porc, certaines pièces comme les longes et les épaules ont été revalorisées, mais globalement, la demande de viande est faible et il est difficile de hausser le prix des pièces. Le commerce du porcelet semble plus intéressant car les prix montent de façon plus significative ce qui pourrait faire l'objet de plus d'exportation de porcelets et à l'avenir, un manque de porcs pour le marché intérieur.
En Espagne, la demande des abattoirs est toujours forte en vue des préparatifs de Pâques et soutient la hausse du prix de porc. Mais, même si le prix de la viande augmente chaque semaine, elle n’intègre pas entièrement les hausses du prix du porc. Les poids baissent depuis 7 semaines à présent mais restent supérieurs de 1,5 kg à ceux de l'an passé. Les abattages ont tendance actuellement à ralentir mais le bilan de l’activité d’abattage est pour le moment supérieur à 2023 mais inférieur à 2022.
En Italie, le marché ne présente aucun changement majeur avec des offres faibles et une demande typique de la saison. Cet équilibre provisoire se traduit par un cours qui ne progresse que de quelques millièmes.
Aux Etats-Unis, l’ascension du prix du porc ne faiblit pas, le cours surpasse à présent le niveau de 2023 mais reste encore loin derrière celui de 2022. Les abattages ont marqué un repli de 93 000 porcs en semaine 10. A noter aussi la position favorable du prix du porc sur les étals par rapport au bœuf et au poulet, ce qui favorise la demande intérieure ou extérieure. Les exportations totales de produits porcins du mois de janvier sont en hausse de 6,2%. Les exportations vers le Mexique progressent encore avec 102 180 T, en hausse de 6% et qui représentent 41% des expéditions du mois de janvier. Bonne dynamique également vers la Corée du Sud avec une hausse de 53% à 20 730 T. La Chine recule de 23% à près de 35 000 T de même que le Canada (-6%) à près de 17 000 T.
Le prix du porc en Chine évolue assez peu et s’établit en fin de semaine à 14,58 CNY (1,86 euro). L’offre de porc tend actuellement à diminuer, soutenant une légère remontée du cours, bien qu’à un niveau encore très bas. A la suite de la fête du Printemps, la demande des abattoirs a beaucoup baissé et la pression de l’offre persiste toujours. Les acteurs de marché ne voient aucune évolution significative du prix à court terme qui se maintiendra entre légère fluctuation et stabilité.
MPB : hausse de 1,5 centime dans la semaine à 2,026 euros
La hausse du prix du porc au MPB a été plus mesurée la semaine dernière avec une hausse minime de 0,2 cent le lundi 11 mars et de 1,3 centime le jeudi 14. La demande de porcs semble cependant être correcte et fait, de toute évidence, l’objet d’une certaine concurrence entre les abattoirs. L’activité sur la zone Uniporc n’a pas été très élevée la semaine dernière, un abattoir ayant subi par ailleurs une panne qui a ralenti l’activité de découpe. Les volumes abattus s’élèvent à 344 232 porcs, soit un niveau assez comparable avec l’activité précédente. Les poids ont également peu évolué à 96,47 kg (+16 g). Depuis le début de l’année, sur des bases comparables, le bilan de l’activité reste relativement stable.