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Le marché allemand retrouve lentement une situation d’équilibre. Si certaines régions ont retrouvé une situation nettement plus saine, d’autres peinent encore à désengorger leur marché, limitant ainsi la pression à la hausse que pourraient exercer les producteurs dans un autre contexte à cette même époque. Néanmoins, les poids continuent de baisser et la situation devient de plus en plus favorable sur le marché de la viande. Si le prix est resté stable cette semaine, une évolution est possible dans les prochaines semaines.
La tendance reste la même en Espagne, avec un cours qui continue de progresser. Le marché de la viande demeure un élément moteur, et les importations de porcs se maintiennent à des niveaux historiquement élevés. Néanmoins, l’écart avec les autres pays européens commence à se faire ressentir, et la hausse a été moins significative cette semaine. Le marché espagnol reste toutefois un moteur pour l’Europe et, désormais, seule l’Allemagne résiste à cette dynamique.
Bien que la Belgique soit très dépendante du marché allemand, cela ne l’empêche pas de progresser à nouveau cette semaine. Néanmoins, cette progression se fait au détriment des abatteurs, qui perdent une partie de leur marge tant que le marché de la viande ne progresse pas. C’est visiblement le prix à payer pour sécuriser des approvisionnements, qui se retrouvent en concurrence avec le marché attractif de l’Espagne.
Il n’y aura pas eu de réel point mort pour le marché italien, qui, après plusieurs mois de baisses consécutives, repart à la hausse. Cependant, les importations de viande étrangère demeurent significatives, soutenues par des prix bas en Allemagne. Malgré un poids moyen des porcs toujours élevé, la reprise d’activité dans le secteur de la transformation limite les reports et leur impact à la baisse.
Le marché américain régresse à nouveau cette semaine, l’offre étant au rendez-vous avec des volumes d’abattage en progression et supérieurs à ceux de 2024. La valeur recomposée de la carcasse, en baisse, est la principale cause du recul du cours américain. Dans son sillage, le Canada et le Brésil subissent eux aussi un repli de leur prix directeur.
En recul également, le marché chinois reste sur une tendance fluctuante, plutôt baissière, malgré une certaine résistance de la part des producteurs et une reprise de la demande dans le secteur de la restauration. La hausse des poids limite ces effets positifs et maintient donc le marché chinois dans un contexte plutôt morose.
France
MPF : hausse du prix, une première depuis 8 mois
Tendance de la semaine : hausse du prix, une première depuis 8 mois. Si le marché du lundi s’est déroulé de manière identique aux dernières semaines, avec un cours stable et très peu de variations d’enchères, le marché de jeudi a livré un tout autre scénario. Les vendeurs ont adopté une position très ferme afin de signifier aux acheteurs qu’ils attendaient des propositions à la hausse. Par conséquent, le nombre de porcs invendus est plus élevé cette semaine. Cependant, l’effort des vendeurs a payé, car pour la première fois depuis huit mois, le prix augmente au MPF. Avec une hausse de 0,3 centime, l’augmentation reste modérée mais arrive suffisamment tôt pour espérer une plus nette progression avant que les jours fériés d’avril et de mai ne viennent perturber ce nouvel équilibre.
Uniporc : Une dynamique d’abattage qui se maintient et des poids en baisse
Une dynamique d’abattage qui se maintient et des poids en baisse. Les volumes d’abattage suivent une tendance constante depuis trois semaines, aux alentours de 355 000 porcs. Cette semaine, le niveau atteint est relativement similaire à celui de l’année 2024. Dans le même temps, les poids ont repris une trajectoire baissière, avec une perte significative de plus de 300 g. Le marché semble s’orienter progressivement vers un manque d’offre. Il faudra néanmoins attendre les chiffres des prochaines semaines pour confirmer cette tendance.
