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Le réveil de la demande en Europe
Le déséquilibre offre / demande s’est brusquement accentué cette dernière semaine en Europe, sous l’effet d’une demande accrue de produits de printemps et de produits liés aux fêtes pascales (en particulier dans le Nord et l’Est de l’Europe). Ce regain de demande ajoutée à un grand export soutenu a mis à mal une offre déjà très faible. Le résultat est sans appel : + 7 cents en Allemagne, + 7 cents en Autriche, + 6 cents en Belgique, + 6 cents aux Pays‐Bas, même le Danemark s’autorise une nouvelle hausse cette semaine de 4 cents. Partout, l’offre est devenue largement insuffisante pour couvrir les besoins. Autre signe positif d’un commerce florissant, le marché de la viande connait également une impulsion avec des hausses sur l’ensemble des pièces.
En Espagne, la hausse du kilo vif est de 3,5 cents. Ici aussi, l’offre est clairement en‐dessous de la demande et le marché de la viande enregistre des hausses de 10 cents sur les pièces ! De gros volumes sont acheminés vers les pays tiers et malgré la pression sur les prix de certains pays asiatiques, les marges des abattoirs restent positives. Sous l’action des forts abattages, les poids baissent vertigineusement jusqu’à se trouver près de 2 kilos en‐dessous de la même référence de 2016. Le férié du Lundi de Pâques (avec Jeudi et/ou Vendredi Saint pour certains pays) va offrir, pour une fois, une pause salutaire pour l’ensemble de la filière.
Les hausses récentes ont amené les principales cotations dans un mouchoir de poche, avec un prix français toujours leader. Le prix d’acompte danois reste largement distancé malgré les récentes hausses (‐24 cts environ). Les niveaux de prix atteints en cette fin mars sont équivalents ou se rapprochent des meilleures références de 2016. Alors que la demande s’anime à l’approche des beaux jours, l’offre se rétracte sérieusement et entre dans une ère de grande pénurie.
Les porcelets dont les prix avaient entamé leur hausse en novembre/décembre 2016 par manque d’offre, sont les porcs charcutiers mûrs pour l’abattage à partir de cette fin mars. De nombreux rapports font état de places vides en élevage et de retards de livraison des porcelets. Au regard des tarifs toujours à la hausse 4 mois plus tard, l’offre de porcelets ne semble pas se raffermir et présage d’un approvisionnement futur très serré pour les abattoirs qui influera certainement sur les prix à la production.
MPB : le prix moyen proche de 1,50 €
Le prix cadran s’est rapproché des 1,50 € (1,496 €) cette fin de semaine avec les 3,4 cts jeudi qui sont venus compléter les 0,5 cent du lundi précédent au cours de ventes moins bien approvisionnées qu’il y a quelques semaines. La vente de jeudi a très rapidement atteint les 3 cents de vente obligatoire après que 7 lots ont été refusés à la vente. S’étant assuré l’obtention des lots par la vente obligatoire, les acheteurs ont ensuite stabilisé la hausse puisque l’amplitude des enchères ne dépasse pas les 0,8 cent (contrairement aux 7,9 cents du jeudi précédent). Le prix moyen du premier trimestre 2017 est de 1,383 €, en hausse de 25,27 % par rapport au prix moyen 3 mois de 2016, soit 28 cents au‐dessus de la même référence 2016. La plus faible présentation de porcs au cadran est en concordance avec le nombre d’animaux abattus cette semaine puisque l’activité enregistre une baisse des abattages de 9 000 porcs qui préfigure, comme partout en Europe, de disponibilités de plus en plus réduites. En atteste le poids moyen des abattages à 94,86 kg (‐110 g). La baisse des poids moyens s’est accélérée dès le milieu de semaine avec des pertes de l’ordre de 240 g. Pour la première fois, le poids décroche des 95 kg de moyenne, autour desquels il oscillait depuis 12 semaines.
