Le comportement des anciennes espèces du porc domestique et l'étude anatomique et physiologique de leur œil, montrent que les porcs se sont adaptés à vivre avec peu de lumière.
Les porcs montrent des changements saisonniers de reproduction. La fertilité réduite de l'été est influée par la température, mais aussi par la photopériode. Chez les sangliers, la diminution des heures de lumière stimule leur comportement de reproduction et un comportement similaire a été rapporté chez des porcs domestiques. Stimuler la puberté chez des mâles en réduisant la photopériode accélérera l'apparition de l'odeur sexuelle. De toute façon, l'éclairage est un composant mineur car la ligne génétique est beaucoup plus importante.
La lactation et le post-sevrage peuvent bénéficier de plus d'heures de lumière pour l'alimentation, bien que les expositions continues de 24 h doivent être évitées car elles sont préjudiciables. Maintenir les porcs dans une obscurité totale a moins d'effets défavorables, mais offre moins de bien-être.
La législation actuelle est davantage basée sur la capacité de l'éleveur à inspecter les animaux que sur la capacité des porcs de réaliser des comportements basés sur la vue.
Il y a peu d'études de l'effet du spectre lumineux dans le domaine du porc. Il est probable que les porcs perçoivent l'usage de la lumière rouge comme l'obscurité. On n'a pas étudié l'effet des changements lumineux de l'aube et du crépuscule, mais il est probable qu'il fournirait des pistes utiles sur le comportement et il pourrait diminuer les éblouissements lors des changements rapides de lumière et donc la concurrence aux mangeoires.
La connaissance actuelle de leur sensibilité au clignement montre qu'elle est identique à celle du chat et qu'ils sont incapables de détecter le clignement d'un fluorescent quand il fonctionne correctement.
L'éclairage naturel, y compris la radiation UV, à des niveaux élevés, comme chez les porcs élevés en élevage plein-air, peut entraîner des brûlures ou des coups de chaleur chez les porcs, qui ont besoin d'ombre ou de gisoir. Bien qu'ils aient besoin d'un minimum d'exposition à la lumière naturelle ou aux UV pour produire de la vitamine D3, le manque de vitamine D n'est pas considéré comme un problème et la vitamine D2 est déjà fournie dans la ration.
Ce rapport du BPEX met en évidence un ensemble de domaines où la recherche sur les effets de l'éclairage sur les porcs est insuffisante pour arriver à des conclusions précises.
N Taylor. Lighting for Pig Units. 2010. BPEX