La référence allemande est, en effet, identique depuis maintenant 9 semaines. Les retards qui subsistent depuis le long arrêt de l’abattoir de Tönnies à Rheda-Wiedenbrück constituent une offre suffisante aux besoins des abattoirs. La demande sur le marché intérieur ne montre aucun essor particulier pour déséquilibrer le marché même s’il est constaté un rebond du côté de la demande chinoise. Malgré une activité au-dessus de 850 000 porcs abattus depuis quelques semaines, les poids moyens ne baissent pas de façon significative. Le secteur de l’abattage et de la découpe est, entre autres, confronté à un manque de personnel auquel s’ajoute un ralentissement dû aux différentes mesures de sécurité sanitaire dans tous les abattoirs.
Après les mouvements de hausse observés dans certains pays du nord l’Europe la semaine passée, c’est la stabilité qui est à nouveau de mise comme au Danemark où après une hausse de 4 cents, le prix d’acompte a été reconduit. En Autriche, le marché est équilibré à un niveau d’offres toutefois assez bas. En Belgique, les poids sont en baisse, les offres ne sont pas élevées mais suffisent aux besoins des abattoirs. Aux Pays-Bas, la situation est également identique depuis de nombreuses semaines alors que tous les abattoirs exportateurs vers la Chine s’étaient vus privés de cet important débouché. 2 abattoirs auraient maintenant retrouvé leur agrément, Westfort et Van Rooi Meat dont le prix a augmenté de 5 cents pour cette nouvelle semaine.
En Espagne, la situation semble figée dans l’attente d’un mouvement en provenance de l’Allemagne. Les offres sont en légère hausse tandis que les poids moyens, après avoir beaucoup baissé durant l’été, retrouvent le niveau des poids de l’an passé. L’apathie du marché intérieur a pu être compensée par un commerce vers la Chine toujours très prospère.
Le marché italien reste orienté à la hausse dans un contexte d’offre réduite.
Aux Etats-Unis, les prix se stabilisent, 14 % inférieur à l’an passé à la même période. Les abattages de la semaine 35 ont été de 2,664 M, volume le plus élevé depuis la fin mars avant la crise Covid-19. De la semaine 32 à 35, 10 375 000 porcs ont été abattus, soit 540 000 de plus qu’au cours de la même période 2019, ou + 5,5%. Selon des sources américaines, ce bon niveau d’abattage a permis de maintenir une certaine fluidité qui, combinée à un régime particulier destiné à ralentir la croissance des porcs, ont contribué à raffermir le prix du porc. Les poids baissent mais ne reflètent pas la réalité avec toujours des retards et une offre saisonnière automnale en hausse.
Le cours du porc se stabilise en Chine : 37,04 CNY le kilo vif (4,54 euro), 63% au-dessus de la même référence 2019. Selon Reuters, les importations chinoises de viande de porc au mois de juillet ont atteint un record malgré les contrôles rigoureux à l’entrée des porcs qui ralentissent les enregistrements. Les volumes de juillet dépassent les 400 000 tonnes, ce qui constitue le niveau le plus haut jamais réalisé, ce qui peut surprendre étant donné les suspensions d’exportations et ralentissement d’activité en Europe et aux Etats-Unis. Les importations de viande de porc de janvier à juillet ont atteint 2,56 millions de tonnes, contre un peu plus d'un million de tonnes il y a un an. Les importations totales de produits porcins y compris les abats en juillet se sont élevées à 560 000 tonnes, ce qui porte les importations totales de cette année à fin juillet à 3,38 millions de tonnes.
MPB : + 1,5 centime dans la semaine
Le cours du porc a haussé d’un petit millième à l’issue de la séance du lundi 31 août. Tous les porcs ont été vendus dans une fourchette très restreinte de 0,2 cent malgré des besoins perceptibles des abattoirs. Ces besoins se sont affirmés au cours de la séance de vente du jeudi 3 septembre où l’amplitude des enchères a atteint 1 centime. Le résultat de la vente a été une hausse de 1,4 cent pour un prix moyen qui s’établit à 1,371 euro. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 369 720 porcs, les poids moyens sont de 94,38 kilos (115 g)