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Les cours du porc européens ont poursuivi leur tendance haussière la semaine dernière, quoique de façon plus « classique » dans le nord de l’Europe après les variations historiques enregistrées ces dernières semaines. C’est ainsi qu’en Allemagne, la référence officielle progresse de 10 centimes pour un total de 65 centimes en 5 semaines consécutives !! Outre-Rhin, la faiblesse de l’offre est chaque semaine plus sensible avec des abattages en réduction de près de 15% pour la deuxième semaine du mois de mars. D’autre part, la demande de porcs se fait plus forte avec l’arrivée du printemps qui profite aux ventes de produits transformés et de pièces à griller. Ces hausses de cours sont également nécessaires à la survie d’une filière très impactée par de longs mois de prix bas et de coûts de production élevés qui ont par ailleurs explosé depuis le début du conflit en Ukraine.
Comme les semaines précédentes, les pays proches de l’Allemagne ont augmenté leur cotation dans les mêmes proportions. Certains pays de l’Est dont les productions porcines ont beaucoup diminué sont acheteurs de demi-carcasses auprès des entreprises belges notamment. En Autriche, le prix du porc a haussé de 10 cents également dans un même contexte d’offre de plus en plus faible. Le Danemark, en augmentant de 8 cents son prix d’acompte, reste à la traîne avec un total de 19 cents de hausse en 4 semaines. Les abattoirs danois restent prudents face à un marché européen toujours bien approvisionné en viande.
De même en Espagne, si les abattoirs recherchent activement des porcs, il n’en reste pas moins que le marché de la viande est plus lent à revaloriser les tarifs des pièces, car les stocks sont élevés et le marché bien pourvu pour le moment. La faiblesse de l’offre contraint certains abattoirs à baisser leur activité et un fort creux de production est attendu en avril / mai. Dans ce contexte mais sans souhait de déplafonner la hausse, le cours a augmenté de son maximum à 6 cents du kilo vif.
En Italie, les pressions sont fortes aussi pour permettre de dépasser le maximum hebdomadaire autorisé de 5 cents. Cependant, sur le marché de la viande, les tarifs ont augmenté de façon significative incitant les abattoirs à augmenter leur activité.
Aux Etats-Unis, la progression du cours est plus lente mais continue. Les offres sont toujours inférieures au niveau de 2021 à la même période. Depuis le début de l’année, les abattages ont diminué de 1,6 million de têtes.
En Chine, le cours moyen du porc ne décolle pas de son bas niveau. Les autorités multiplient les achats de viande pour tenter de stabiliser le prix du porc et le ramener à un « niveau raisonnable ». Sur les 2 premiers mois 2022, selon l’administration générale des douanes, la Chine aurait importé 1,07 million de tonnes de viande de porc contre 1,6 M de tonnes l’an passé sur la même période, soit une baisse de 33%.
MPB : hausse de 11 centimes à 1,515 €
Le contexte géopolitique a conduit la commission paritaire du MPB à se réunir et à apporter un avenant temporaire à la convention autorisant une variation maximum de 10 cents le jeudi. C’est ainsi que le jeudi 17 mars, le cours du porc au MPB a enregistré sa première hausse de 10 centimes pour un cours qui s’établit à 1,515 euro après le centime obtenu le lundi 14 mars. Sur le marché de la viande, les pièces enregistrent également des hausses diverses. Sur la zone Uniporc Ouest, les abattages sont stables à 383 474 porcs, les poids moyens sont en baisse 215 grammes à 96,01 kilos.
