La réduction d’activité sur un ou deux jours a limité les besoins des abattoirs ce qui dans un contexte d’offre mesurée, a contribué à équilibrer les marchés et à reconduire les cours du porc. La position des fêtes Pascales en cette fin mars et une météo peu propice à la consommation des produits à griller n’ont pas engendré un afflux de commandes et le secteur de l’aval n’a pu envisager de nouvelles hausses sur les tarifs des pièces.
En Allemagne, le prix de base reste fixé à 2,20 euros. Le pays connaît 2 fériés, le vendredi Saint, 29 mars et le lundi de Pâques, 1er avril. Dans ces conditions, les besoins des abattoirs sont plus réduits. Dans un même temps, les livraisons de porcs sont plus rapides et les marchés s’en trouvent équilibrés. Sur le marché de la viande, il faudra attendre des conditions plus favorables pour voir les ventes de produits de grillades augmenter, elles pourront alors s’accompagner d’éventuelles revalorisations de tarifs.
En Belgique, le marché de la viande est calme. Les températures sont trop froides pour le commerce des produits de printemps. A l'export sur le marché du vif, la demande est faible en raison de la baisse d'activité à venir. Les offres sont globalement suffisantes.
En Espagne, le cours s’est stabilisé pour la première fois depuis 7 semaines. La récente augmentation des poids qui avait mis fin à 7 semaines de baisse, de même que la présence de plusieurs fériés à l’occasion de Pâques et la quasi-stabilité des cours en Europe ont eu raison de la hausse du cours. Pour autant, les offres ne sont pas suffisantes et le cours devrait repartir assez vite à la hausse, mais à un rythme plus lent.
En Italie, l'offre de jambon en début de mois est plus élevée mais en même temps la demande des ménages est en hausse à l'occasion de Pâques. Ceci se traduit par un cours en légère hausse.
Aux Etats-Unis, le cours du porc maintient sa tendance à la hausse. A fin février, l'offre totale de porc estimée en entrepôt frigorifique est en baisse de 12,5 % en glissement annuel. Il s'agit des stocks de février les plus bas depuis plus de 20 ans. Selon les analystes, l’offre totale de protéines animales dans les entrepôts frigorifiques n'a jamais été aussi faible depuis des années. Ils soulignent notamment le coût élevé de la congélation pour expliquer ce faible niveau. La position favorable du prix du porc en magasin et le bon rythme des exportations peuvent expliquer la faiblesse des stocks de viande de porc.
Le prix du porc en Chine poursuit sa lente remontée un peu à contre-courant de la tendance saisonnière observée ces dernières années. Selon les commentaires chinois, les grandes entreprises d’élevage ont actuellement tendance à retarder la mise en marché des porcs ce qui crée de la tension à l’appro pour les abattoirs. La hausse du prix du porcelet a également joué un rôle dans la reprise du prix du porc. Cependant cela reste mesuré car ce n’est pas encore la période haute de la consommation.
MPB : cours stable lundi à 2 ,030 euros, hausse de 0,1 centime jeudi à 2,031 euros
Au Marché du porc Breton, le cours s’est stabilisé à 2,031 euros le jeudi 28 mars, confirmant la tendance observée le lundi précédent. Cette stabilisation intervient dans un contexte européen globalement stable où les offres, sans être excessives, suffisent aux besoins des abattoirs avec une journée d’abattage en moins, le lundi 1er avril. L’activité de cette semaine Sainte sur la zone Uniporc n’a pas excédé 351 526 porcs, en baisse de 3770 porcs en comparaison avec l’activité précédente. Les poids ont enregistré une baisse de 58 g à 96,38 kg.