En novembre, les cours du porc des principaux pays producteurs de porc de l’UE se sont stabilisés à leur niveau de la fin du mois d’octobre. Le marché est équilibré, la demande étant soutenue par le dynamisme des achats asiatiques.
Un marché européen à l’équilibre
Après l’effondrement du prix de référence, le marché allemand s’est équilibré en novembre. Des besoins régionaux importants se sont fait sentir, en Bavière notamment et ont compensé la pression baissière de certains abattoirs. Après une hausse début novembre, le prix danois s’est stabilisé.
En Espagne, la baisse des cours s’est arrêtée, le marché a retrouvé un équilibre saisonnier. En France, l’offre est toujours en baisse mais la demande a été peu dynamique, une fois les promotions passées.
Mi-novembre, les prix dans les principaux bassins de production européens sont près de 30 centimes sous les valeurs de 2013 et 2012.
Les récentes prévisions de production des Etats-membres de l’UE montrent une légère progression de l’offre total européenne fin 2014 et durant le premier semestre de 2015. Dans le même temps, les perspectives de demande sont plutôt négatives, en raison des difficultés de consommation dans l’ancienne UE à 15 et de l’embargo russe qui perdure. Dans ces conditions, les cours resteront en baisse par rapport à l’année précédente, un recul estimé à 10% au premier semestre 2015 pour l’UE à 28 et de l’ordre de 11% en France.
Des prix mondiaux contrastés
Aux Etats-Unis, le cours du porc a repris sa baisse, pour se retrouver proche des niveaux de 2013. Il reste cependant supérieur de plus de 10 centimes à la valeur moyenne européenne. Alors que le dollar américain se renforce de plus en plus face à l’euro, cet écart de prix semble favoriser les exportations européennes, vers la Chine et le Japon en particulier. Les acheteurs nippons restent cependant prudents, afin de ne pas déclencher leur clause de sauvegarde.
Au Brésil, le prix du porc a de nouveau augmenté, saisonnièrement soutenu par une consommation élevée, ainsi que par les exportations vers la Russie.
Le statu quo dans l’UE devrait se maintenir pour quelques semaines encore, le temps pour les pays asiatiques d’accumuler des stocks satisfaisant en vue des fêtes du Nouvel An asiatique. La consommation retrouvée en Europe de l’est et centrale pourrait dynamiser les échanges intra-UE et compenser une certaine morosité de la demande dans les pays de l’ancienne UE à 15.
Pôle Économie de l'IFIP