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Les marchés assombris par la confusion allemande

Tous les regards se tournaient vers l’Allemagne espérant enfin une hausse franche et sans ambiguïté.

Alors que tous les regards se tournaient vers l’Allemagne espérant enfin une hausse franche et sans ambiguïté, le doute subsistait encore en fin de semaine quant à la position de Tönnies mais aussi de Vion qui faisaient savoir dès mercredi que, s’il y avait une hausse de prix, ils appliqueraient un prix maison. Le doute que les principaux abattoirs allemands laissent planer est‐il un moyen de passer un message sur un commerce de la viande moins florissant que le manque d’offre ne le laisse penser ? Est‐ce un moyen de freiner les hausses devenues inévitables et de prolonger la stabilité des cours le plus longtemps possible ? Même en Allemagne, certains s’interrogent sur le comportement du leader allemand, Tönnies, à moins que les difficultés du groupe rencontrées sur le marché chinois ne le contraignent à négocier sur des bases inférieures aux prix moyens tandis que Vion est en pleine restructuration et ferme un de ses abattoirs pour concentrer son activité. Les 2 leaders de l’abattage allemand n’ont finalement pas payé la hausse contrairement à la majorité de leurs concurrents.

Pourtant, selon ISN, la Fédération des éleveurs de porcs allemands, le marché de la viande s’anime quelque peu à l’approche du printemps et des fêtes de Pâques. Des répercussions de prix à la production sur les ventes de certaines pièces ont été obtenues, le problème étant actuellement la vente de la longe. Du côté des éleveurs de porcs, l’évolution positive est très attendue au moins pour rentabiliser l’achat des porcelets dont les prix étaient déjà élevés il y a quelques mois. La hausse des cours a été générale partout en Europe, en Belgique le cours a repris 2 cents du kilo vif à nouveau cette semaine dans un contexte de bonne demande et d’une offre inférieure aux besoins. Cependant, ici aussi, des prix maisons sont à craindre comme ce fut le cas la semaine passée alors que le marché de la viande connait un frémissement à la hausse sur certaines pièces. En Autriche, les commandes de jambons de Pâques sont déjà lancées et animent le commerce dans un contexte d’offre également inférieure à la demande ce qui a conduit à une hausse du prix de 4 cents. Autre signe positif, le cours danois sort de sa torpeur hivernale en reprenant 2 cents sur le prix d’acompte très certainement porté par une meilleure dynamique à l’export.

En Espagne, le marché du porc confirme sa tendance haussière en affichant l’insolent dynamisme de son commerce par une nouvelle hausse de 2,2 cents du kilo vif. La demande des abattoirs est toujours très forte, la crainte de prix bien plus élevés amène les industriels à rechercher toujours plus de cochons. Cela a pour conséquence de provoquer des anticipations d’annonces pour fournir l’industrie d’abattage et par conséquent entraîne de fortes baisses des poids au point que les éleveurs en viennent à attendre avec impatience le férié de Pâques pour freiner cette baisse des poids, poids nettement inférieurs à leurs équivalents de l’année passée. Pour le moment, les stocks sont insignifiants et le commerce à l’export reste satisfaisant. En dehors de la longe que les chinois n’achètent pas, les pièces ont été revalorisées. Les cotations des grands producteurs de porcs européens se rapprochent. Les niveaux de prix sont en moyenne entre 19 et 24 % au‐dessus des prix de 2016.

MPB : 1,402 €

En France, la prudence est toujours de mise du côté des abattoirs, la position du cours français, bien placé sur l’échiquier européen, n’incite pas à des envolées du cours. Les séances de vente au MPB ont traduit cette retenue en grappillant 4 millièmes sur le marché de jeudi pour atteindre 1,402 euro. Comme dans les autres pays européens, le commerce s’anime dans la perspective du printemps et des fêtes de Pâques. Les abattages de la semaine écoulée ont été supérieurs à ceux de la semaine précédente avec 361 041 porcs abattus tandis que les poids fléchissent légèrement de 43 g à 94,95 kg reflétant parfaitement, depuis le début d’année, une fluidité totale dans les enlèvements et conférant à la courbe des poids un tracé peu souvent observé.

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