Selon les pays, l’activité d’abattage sera réduite dès cette nouvelle semaine avec le Vendredi Saint suivi ensuite par le Lundi de pâques. Cette baisse d’activité réduit les besoins en porcs des abattoirs et rétablit un équilibre entre une offre de porcs peu élevée et une demande en demi-teinte dans tous les bassins de production. En effet, le commerce ne semble pas présenter d’élan significatif à l’approche des fêtes, ce qui ne favorise pas la revalorisation de la découpe sur le marché des pièces d’autant plus que la consommation continue d’être impactée par la baisse du pouvoir d’achat.
En Allemagne, la référence officielle a été reconduite pour la troisième semaine consécutive et ne devrait pas évoluer avant les fêtes Pascales. Selon les commentaires des acteurs de marchés, les enlèvements de porcs se font rapidement mais le commerce reste insuffisant pour envisager des hausses de cours avant Pâques. Les besoins des abattoirs sont largement satisfaits en raison des 2 jours fériés qui s’annoncent et si toutefois, il devait leur manquer de porcs, il serait envisager de réduire l’activité. Pour le moment, les fêtes de Pâques ne suscitent pas un afflux de commandes. Une reprise du commerce n’est attendue qu'avec la hausse des températures et le début de la saison des barbecues dans plusieurs semaines. Actuellement, les prix des pièces sont stables.
En Espagne, la tendance positive du prix se poursuit mais tend quand même à ralentir à l’approche des jours fériés. Les abattages de ce premier trimestre seront supérieurs à l'an passé mais les offres restent insuffisantes au regard des grandes capacités des abattoirs espagnols. Les poids sont en baisse depuis 2 mois tout en demeurant supérieurs de 1 kilo environ aux poids de 2023. Actuellement, les abattages hebdomadaires baissent chaque semaine. Sur le marché de la viande, les prix augmentent sur le marché intérieur mais pas au rythme du prix du porc. A l'export, les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes, la Chine achète peu et surtout des sous-produits. D’une manière générale, le commerce est assez décevant vers l’Asie à l’exception du Japon qui revient aux achats.
En Italie, Alors que les offres restent faibles, la demande semble s’animer à l'approche de Pâques. Cependant, les prix de la viande sont élevés et il semble impossible d'y répercuter de nouvelles hausses, c’est pourquoi, le prix du porc n’évolue que de quelques millièmes.
Aux Etats-Unis, la hausse du prix du porc ne semble pas vouloir s’essouffler. Malgré cette bonne dynamique sur le marché du porc, les dernières statistiques montrent une hausse de 13 % des abattages de truies au cours des dernières semaines avec un supplément de 30 000 truies abattues depuis le début de l’année. D’autre part, Tyson Foods a annoncé la fermeture d’un abattoir dans l'Iowa. Cet abattoir abat environ 9 000 porcs par jour et emploie quelque 1 200 personnes. La fermeture prendra effet le 28 juin selon le Daily Livestock Report. Ces 9 000 porcs par jour correspondent à un peu moins de 2 % de l'abattage total aux États-Unis.
En Chine, le prix du porc se redresse lentement. Le retour à des températures plus clémentes, l’augmentation de la demande des consommateurs et une pression moins forte de l’offre devraient permettre de soutenir cette reprise du cours. Selon la Commission nationale du développement et de la réforme de la Chine, les éleveurs de porcs chinois ont perdu de l'argent au cours de tous les mois de 2023, à l'exception des mois d'août et de septembre. Selon l’USDA, une baisse des abattages de 3% à 705 millions de porcs est attendue pour cette année 2024, ce qui correspondrait une baisse de la production de viande de 3,4% à près de 56 millions de tonnes. (Source : l&f, Danemark)
MPB : Hausse de 0,1 cent lundi, de 0,3 cent jeudi
A 2,030 euros, le cours s’est pratiquement stabilisé au Marché du Porc Breton, après une légère hausse de 0,4 cent enregistrée dans la semaine. Comme ailleurs en Europe, le marché de la viande présente peu d’impulsion ce qui freine les revalorisations sur le marché des pièces. Les abattages de la semaine dernière sur la zone Uniporc ont dépassé de 11 000 porcs l’activité précédente pour 355 296 porcs abattus, niveau qui peut traduire aussi une mise sur le marché plus rapide des porcs à présent que le prix s’est stabilisé. Malgré cela, la demande de porcs des abattoirs reste bonne à la veille de Pâques mais sans possibilité de revalorisation du prix dans un contexte européen globalement stable. Les poids évoluent toujours assez peu à 96,43 kilos (-40 g), et traduisent un équilibre entre la production actuelle et la demande des abattoir