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Selon les observateurs allemands, baisser plus ne permettrait pas de vendre plus de porcs. Dans ce contexte particulièrement difficile, le commerce peine à se retourner, l’activité est réduite et les offres s’accumulent, elles seraient 2 fois plus élevées que ce qui est possible de vendre. Sur le marché intérieur, les prix de la viande sont stables, les ventes de certains produits traditionnellement effectuées en Asie sont toutefois difficiles. La découverte de sangliers morts de la fièvre porcine africaine en Allemagne a été rapidement suivie par la fermeture de nombreux marchés asiatiques parmi les plus importants. Le marché porcin européen s’inquiète d’un éventuel déferlement de viande allemande sur l’Europe à des prix très compétitifs qui entraineraient un effondrement de tous les cours européens. Pour le moment, rien de tel n’est constaté. Le marché allemand est actuellement en cours de réorientation. Pour rappel, sur les 6 premiers mois 2020, les exportations allemandes de viande et produits porcins se sont élevées à 1,420 MT dont 26% à destination de la Chine !
Dans les autres grands bassins de production européens, les cours du porc sont restés majoritairement stables. C’est le cas au Danemark où après la baisse de 7 cents d’euro, le prix d’acompte est également reconduit pour la seconde fois. En Autriche, la stabilité du cours est également préservée malgré des offres élevées et un ralentissement de l’activité en raison de cas de Covid‐19 apparus dans un grand abattoir. Toutefois, la demande est bonne et équilibre le marché.
Aux Pays‐Bas, l’abattoir VION a revu son prix à la hausse de 3 cents après la levée d’interdiction d’exporter vers la Chine (suite à des cas de Covid‐19 dans 2 abattoirs).
A l’inverse, le cours belge baisse de 2 cents du kilo vif pour un total de 10 cents perdus depuis la déflagration allemande. La situation y est très compliquée car il y a peu de possibilité d’exporter et les offres de porcs sont en hausse face à une faible demande.
En Espagne, le prix du kilo vif a été reconduit. Depuis la fermeture des marchés asiatiques aux viandes allemandes, les exportateurs espagnols sont très sollicités. La demande est très forte et ne trouve ses limites que dans la capacité de stockage frigorifique. Malgré cette hausse de la demande, les offres sont limitées même si les poids augmentent maintenant régulièrement (ils sont à présent au même niveau de l’année dernière après avoir été jusqu’à 4 kilos supérieurs dans la première partie de l’année). La position toujours supérieure de la référence espagnole en Europe et la nécessité de préserver les entreprises espagnoles non orientées à l’export, expliquent la stabilité du cours espagnol.
En Italie, la tendance du prix reste positive depuis son très bas niveau du début juin. La crainte d’un déferlement de viande allemande en Italie ne s’est pas confirmée pour l’instant. Le rapport offre/demande reste en faveur de la production tandis que les hausses du cours du porc répercutées sur le marché de la viande confortent les abattoirs à poursuivre le niveau d’activité.
La tendance des cours aux Etats‐Unis reste positive. Depuis leur plus bas niveau début juillet, les prix ont haussé de 66% ! Les abattages de la semaine 38 ont été de 2,587 M, 11% supérieurs à la semaine passée qui comportait un jour férié. L’activité de cette semaine 38 est stable comparée à la même semaine 2019. L’apparition de la FPA en Allemagne pourrait stimuler la demande de viande de porc américaine, non seulement en Chine mais aussi sur d'autres marchés qui ont maintenant suspendu les importations en provenance d'Allemagne.
La baisse du cours du porc en Chine se poursuit depuis 6 semaines. Le cours moyen se situe à +32,85% de son niveau 2019. Selon un responsable de l'agriculture chinoise, la demande et l'offre de porc en Chine seront plus équilibrées au quatrième trimestre, alors que la production porcine continue de se redresser. En août, la population porcine de la Chine a augmenté pour un septième mois consécutif, en hausse de 31,3% sur un an. Le cheptel truies a augmenté durant onze mois consécutifs, en hausse de 37% par rapport à l'année précédente, a déclaré le responsable du ministère de l'Agriculture et des Affaires rurales. Quelque 2 030 nouvelles exploitations porcines ont commencé leurs activités dans tout le pays le mois dernier, ce qui porte le nombre total à 11 123 cette année, selon les données du ministère. Source: Agence de presse Xinhua
MPB : cours égal à 1,379 euro
La semaine passée, le cours du porc au Marché du Porc Breton s’est maintenu à 1,379 euro. Les séances de vente ont été fluides avec une certaine homogénéité des positions aux achats des abattoirs. La demande de porcs est élevée et permet une bonne fluidité actuellement dans les élevages. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 379 711 porcs, ce qui représente une hausse de 5 700 porcs comparée à la semaine précédente. Elle est également supérieure à la même semaine 2019 de près de 3 500 porcs malgré une activité annuelle jusqu’à présent inférieure de 1% par rapport aux 39 semaines 2019. En revanche, les poids moyens affichent une hausse de près de 322 g, à 94,89 kilos, attribuée à un bon état sanitaire, une alimentation plus riche actuellement et des températures plus favorables à la croissance des porcs.
