Les prix du porc en Europe sont restés globalement stables la semaine passée. La présence de prix maisons » en Allemagne traduit cependant une faiblesse du commerce en particulier à l’export. Deux des plus gros abattoirs, Tönnies et Vion se positionnent 3 centimes sous la cotation officielle depuis 2 semaines tandis que d’autres abattoirs parmi lesquels Westfleish n’avaient pas exclu une légère revalorisation du prix. La divergence des positions tient à l’origine de leur demande respective sur les marchés car depuis une semaine, les températures printanières animent le commerce intérieur avec la mise en place des produits de barbecue. Il apparaît toutefois que cela ne suffit plus à déclencher les hausses traditionnelles de printemps car les difficultés rencontrées sur les marchés à l’export et les prix agressifs des concurrents mettent à mal la compétitivité des entreprises européennes. A noter toutefois que l’organisation de producteurs ISN juge que la situation actuelle des abattoirs n’est pas mauvaise et que la demande de porcs est élevée. La présence de prix maison est une stratégie des abattoirs « afin de ramener le prix d'achat à un niveau inférieur avant que la hausse saisonnière attendue des prix de la saison des grillades et des asperges ne soit imparable ». Source ISN
Les prix maisons pratiqués en Allemagne mettent sous pression le prix du kilo vif belge qui, pour la deuxième semaine consécutive, recule de 1 centime. Le marché danois est resté stable tant sur le prix du porc que sur les prix des pièces avec une bonne demande sur le jambon. En Autriche, le niveau des offres est signalé entre 5 et 10 % en‐dessous de la normale depuis 3 semaines mais le manque de dynamisme du commerce est un frein à la hausse des cours.
Le cours espagnol reste stable pour la 5ème semaine consécutive et reste parmi les plus hauts d’Europe de manière assez inhabituelle puisque la forte dépendance à l’exportation des entreprises espagnoles les amène à devoir pratiquer des tarifs très compétitifs. Et cela d’autant plus que la demande actuelle est plutôt calme ici aussi, seul le commerce avec le Japon et la Corée du sud sont d’un bon niveau tandis les ventes vers la Chine restent décevantes. Les poids sont repartis à la hausse après les fériés de Pâques et se situent à présent 4 kilos au‐dessus des poids de l’an passé à la même période. Toutefois, les entreprises espagnoles semblent encore tirer leur épingle du jeu dans un marché plutôt à l’équilibre.