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Alors que les affaires avaient été prospères durant une grande partie du mois de décembre, le calme est revenu pendant les fêtes et se poursuit en ce début janvier tandis que les offres de porcs sont en hausse en raison des reports d’abattage.
En Allemagne, le cours de référence a été reconduit pour la douzième semaine consécutive dans un contexte de marché équilibré. Les excédents issus des fériés ne devraient pas être trop longs à disparaître sauf si le mouvement de contestation conduit par les agriculteurs, annoncé pour cette nouvelle semaine, limite les abattages. D’autre part, le groupe d’abattage Tönnies/Reisinger a annoncé mardi aux éleveurs et aux importateurs de porcs qu'elle augmenterait les frais d'abattage de 0,69 €/porc à partir du 15 janvier 2024.
Parmi les marchés baissiers, l’Autriche, dont le prix a baissé de 3 cents, rapporte un commerce calme alors que les offres de porcs sont largement suffisantes en raison des excédents. Le prix d’acompte danois recule de l’équivalent de 2 centimes d’euro. En Belgique, les offres supérieures à la demande ont conduit à une baisse de 3 cents du kilo vif. Les affaires sont calmes sur le marché de la viande avec des tarifs en baisse sur certaines pièces dont les longes et le jambon. Il en est de même sur le marché de l’export. A noter toutefois une grande nervosité sur le marché du porcelet dont les prix continuent de hausser, avec un intérêt croissant des acheteurs espagnols et des pays de l’Est de l’Europe. L’emballement des cours du porcelet fait craindre aux abattoirs un manque de porcs charcutiers dans les mois à venir.
En Espagne, la cotation de Mercolleida est restée stable en ce début janvier. Les abattages ont été élevés ces dernières semaines mais les poids sont toujours en hausse et pulvérisent des records à plus de 94 kilos, un niveau très élevé pour le marché espagnol. Mais la demande est soutenue. Les abattoirs semblent craindre de manquer de porcs fin janvier d'autant plus que la hausse continue du prix du porcelet depuis des mois laisse présager également un manque de porc à terme.
Aux Etats-Unis, le prix du porc reste sous pression. La raison est que l‘offre de porcs est très abondante. L'abattage de porcs en décembre a été supérieur de 5,2 % à celui d'il y a un an. D’autre part, les poids restent élevés. Les perspectives pour 2024 ne semblent pas très optimistes car la production 2024 est annoncée toujours en hausse malgré les pertes financières et la réduction du cheptel reproducteur. Cependant, la très bonne prolificité des truies a permis d’augmenter les effectifs. La demande d’exportation a augmenté en 2023 et devrait encore augmenter en 2024, mais de moins de 2%, ce qui sera insuffisant pour absorber l’offre supplémentaire.
En Chine, le prix du porc reste désespérément sous les 15 CNY (1,93 euro). Le Nouvel An chinois débutera le 10 février 2024, la Fête du printemps durera 15 jours. La Commission nationale du développement et de la réforme prévoit que les prix des porcs pourraient augmenter légèrement pendant une courte période, mais que la demande diminuera après les vacances, que les prix des porcs pourraient continuer à fluctuer à la baisse et que l'élevage porcin pourrait continuer à subir des pertes. Toujours selon des sources chinoises et relayées par Denis Smith (Services Financiers Archer Inc), les abattages de novembre ont été très élevés, ils laisseraient présager une liquidation massive mais aussi une commercialisation panique des porcs à cause de la PPA. A fin novembre, le cheptel truies aurait atteint 41,6 millions de têtes 4 en baisse de 5,2 % en un an et la liquidation se poursuit. Les autorités chinoises ont calculé que cela représenterait une baisse de 42 millions de porcs en 2024.
MPB : cours stable à 1,782 euro
Au Marché du Porc Breton, le cours est resté stable à l’issue de cette première semaine de l’année avec un jour férié. Les enchères des 2 séances hebdomadaires ont été très resserrées autour du prix moyen et montrent une homogénéité des positions à l’achat des abattoirs présents. Toutefois, les 2 fériés, même placés un lundi, impactent la fluidité dans les enlèvements et 1430 porcs n’ont pas obtenu d’enchères au cours de la vente de jeudi, la moitié a pu être affectée à certains abattoirs. L’activité de cette seconde semaine à jour fériée s’est élevée à 316 442 porcs, soit une augmentation de 7 811 porcs par rapport à la semaine de Noël, deux abattoirs, ont par ailleurs, travaillé le samedi. Les poids poursuivent logiquement leur hausse et reprennent 484 g à 97,34 kilos.
