Les prix du porc remontent en Europe, baisse en Chine et USA

La nouvelle tendance de cette semaine vient d’Allemagne qui, après avoir semble-t-il équilibré son marché, reprend désormais une tendance haussière avec une augmentation importante de son prix directeur. La semaine précédente, les poids de carcasse étaient encore en baisse, descendant à 98,6 kg. Le besoin en porc se fait de plus en plus ressentir et, avec le début de la saison des grillades, les impulsions du marché de la viande sont plus nettes, accompagnées d’une hausse des prix.

L’Espagne continue de progresser, mais avec une hausse limitée à 2,1 centimes. L’écart avec les autres pays européens restant conséquent, les acteurs ibériques attendent désormais qu’il se réduise avant d’envisager des augmentations plus marquées. Les poids d’abattage en Espagne restent élevés, avec des écarts supérieurs à 1,2 kg par rapport à 2024, mais les abatteurs n’ont pas d’autre choix que de les accepter dans un contexte de manque de porc. La demande extérieure pour les produits espagnols reste forte, notamment en provenance de la Chine, où elle continue de progresser.

Très interconnecté avec l’Allemagne, le marché belge a donc nettement progressé la semaine dernière. Les hausses des semaines précédentes avaient permis de réduire des écarts non comblés, conséquence d’un contexte de fin d’année compliqué en matière de reports d’abattage. Désormais, la Belgique progresse dans des proportions similaires à celles des autres pays du Nord.

En Italie, la hausse de la semaine dernière a été une surprise, alors que tout le monde s’attendait à une stabilisation des prix. Cette nouvelle tendance s’est confirmé cette semaine avec une nouvelle hausse de 2,1 centimes. L’industrie de la transformation, en prévision de la saison de Pâques, semble avoir de réels besoins en viande après avoir longuement patienté depuis le début de l’année.

Comme la semaine précédente, le prix du marché américain régresse. Néanmoins, au-delà de cette baisse, les États-Unis semblent plutôt connaître une période de stabilisation, notamment avec des poids qui se stabilisent. À noter que le ministère américain aurait autorisé l’augmentation des cadences d’abattage afin d’améliorer les performances des outils de transformation. Cette décision pourrait avoir un impact sur les prix de la viande américaine, tant sur le marché intérieur que pour les exportations.

Les prix moyens chinois étaient toujours en recul il y a huit jours. Néanmoins, le pays semble bénéficier de facteurs qui devraient avoir une incidence positive sur le marché. En effet, l’évolution des températures est favorable à la consommation, la restauration est de plus en plus demandeuse, et les niveaux d’abattage semblent plus élevés. Pour autant, la production reste stable et conséquente, ce qui ne permet pas d’exercer une réelle pression à la hausse sur les prix.

France

Marché du porc français : La hausse de confirme et s’accélère

Après le marché de lundi, où le prix est resté stable à 1,683 €, la tendance de jeudi confirme le début d’une période de hausse entamée la semaine précédente. Cette augmentation, de 2,9 centimes, est plus conséquente et permet au prix d’atteindre 1,712 €. Le marché a rapidement connu des enchères à la hausse, certaines atteignant jusqu’à 1,726 €. Les vendeurs ont soutenu les prix en refusant de vendre certains lots lorsque la proposition de prix était jugée trop basse ou sans enchère, ce qui a entraîné un certain nombre d’invendus. Au total, 2 218 porcs de plus ont été vendus cette semaine, signe d’un besoin qui s’accroît.

Uniporc : Léger recul des abattages et stabilisation du poids

Cette semaine, le volume d’abattage sur la zone UNIPORC est en léger recul, avec 3 201 porcs de moins que la semaine précédente. Il reste néanmoins cohérent pour une semaine 13, puisque, en 2024, cette même semaine avait déjà été marquée par un recul. L’année 2025 reste néanmoins supérieure à 2024. Les poids, quant à eux, se stabilisent, avec un écart supérieur à la semaine précédente de seulement 30 grammes.