L'espoir émerge aux États-Unis !

Qu'il n'y ait pas d'augmentation saisonnière des prix mais une diminution en mai, juin et juillet, est relativement rare. Au cours des deux dernières décennies, cela ne s'est produit que trois fois sans compter cette année. L'explication réside souvent dans le cycle porcin, lorsque l'augmentation périodique de l'offre (tous les trois à cinq ans) pèse sur les prix d'été, qui augmentent normalement au cours du cycle saisonnier.

Cependant, bien que dans un cycle de récession normal, les prix tendent à la baisse tout au long de l'année, les trois mois d'été résistent comme une bosse dans la ligne descendante parce que leurs causes sont aussi immuables que le mouvement des planètes. L'augmentation de la température et le raccourcissement de la journée (photopériode) diminuent la fertilité des truies et des cochettes et cette diminution de la production arrive sur le marché entre 10 et 12 mois plus tard. Indépendamment du fait que cela se répète chaque année, de nombreux éleveurs n'ont pas assez de cochettes prêtes à inséminer pendant cette période et maintenir ainsi leurs salles de mise bas pleines. Bien que je m'éloigne du sujet, c'est un sujet pour un autre jour.

Cette année, nous sommes tellement plongés dans l'insolite que nous continuons à "lire des feuilles de thé", entourés d'impacts aléatoires. Cependant, si nous analysons les années où les prix d'été n'étaient pas comme prévu, nous pouvons voir ce qui s'est passé immédiatement après, à l'automne (voir le graphique). Il serait logique de s'attendre à une reprise à l'automne en raison des mesures prises en réponse à la baisse inattendue de l'été, mais il n'en a jamais été ainsi - jusqu'à cette année. Défiant toutes les tendances des deux dernières décennies, le prix du porc aux États-Unis augmente à la mi-septembre, après avoir baissé au cours du trimestre d'été.

Personne ne sait combien de temps cela durera, mais je vais citer quelques données qui se combinent pour créer une lueur d'espoir. Malgré un horrible front de rafales de vent qui a traversé l'Iowa (de loin le plus grand État producteur de maïs) et détruit 10 millions d'acres (4 046 856 hectares) de plants de maïs et de soja (ainsi qu'un nombre important de grands silos de stockage), l'abondance de maïs restant et la capacité de la technologie de récolte moderne à économiser un pourcentage surprenant de ce qui a été mis à terre, les prix restent bas. Le gros problème, qui est inconnu à l'heure actuelle, est de savoir si le maïs a simplement été poussé vers le bas ou s'il a été cassé à la base.

Avec une capacité de stockage réduite, beaucoup de maïs devra être mis sur le marché au moment de la récolte, même si le producteur veut le stocker. À l'heure actuelle, le prix du maïs dans le centre de l'Iowa est très proche d'un creux de 10 ans, tout comme le soja. Un excédent de pétrole à bas prix a maintenu les prix de l'essence bas, réduisant la demande d'éthanol et nuisant à la demande de maïs. Le coût de l'aliment sera très bas, de sorte que même des améliorations modestes du prix du porc peuvent générer le potentiel de passer à une rentabilité faible ou modeste.

L'abattage des truies est constamment au-dessus de la ligne de tendance. En outre, la stratégie typique de vente et d'abandon de 5% des plus petits élevages des grandes entreprises a été mise en œuvre. Ceci, combiné à l'euthanasie d'un grand nombre d'animaux au poids du marché et les connaissances récemment acquises sur le ralentissement de la croissance avec des stratégies d'alimentation, a été un obstacle à l'énorme augmentation de la production prévue pour 2020. La carte cachée de ce jeu de poker peut cependant être l'euthanasie dont on parle peu des porcelets nouveau-nés il y a quelques mois lorsque leur prix est tombé pratiquement à zéro. Cela a créé un trou d'une ampleur inconnue dans le flux de la production américaine qui pourrait arriver juste à temps pour endiguer la baisse des prix pour le trimestre d'automne. Les parcs d'engraissement vidés par les porcs euthanasiés étant en cours de remplissage, les abattoirs ont dû soumissionner pour des porcs de marché ces derniers jours.

Les abattoirs fonctionnent à plein régime et, comme nous l'avons dit, augmentent les prix. A cela peut s'ajouter une poussée supplémentaire due à l'augmentation des exportations, qui sera évidente dans quelques mois à coup sûr lorsque les statistiques finales des ventes à l'exportation seront publiées par le gouvernement. Bien que les ventes à l'exportation des États-Unis aient été très bonnes, tant en quantité qu'en valeur, il y a un acheteur qui se démarque dans le volume total; c'est évidemment la Chine. Personne ne se plaindra, bien sûr, mais il est toujours préférable d'avoir une largeur et une profondeur dans les pays acheteurs.

Après 2020, les cygnes noirs devront être un peu plus sombres pour être étiquetés comme tels. Je soupçonne que, pour les producteurs allemands, les récentes nouvelles sur la PPA près de Brandebourg transforment tous les cygnes noirs de cette année, comme COVID-19, en de simples oies grises.