Les producteurs allemands ont donné le ton mercredi en affichant une hausse de 3 cents. En Allemagne, le marché s’équilibre petit à petit, les offres se réduisent et les abattoirs fonctionnent au maximum de leur capacité, profitant des bas prix pour congeler. Dans les semaines qui viennent, le déséquilibre offre / demande sera plus marqué par des disponibilités en porcs annoncées en repli. Les abattages des premières semaines de janvier ont été importants, dépassant le million de porcs hebdo, la progression de l’activité sur le mois de janvier avoisine les 2 % comparé à janvier 2017 (période où le marché était toutefois plus fluide par l’absence de fériés en fin 2016 et par une baisse importante des offres). Les poids poursuivent leur décrue semaine après semaine (‐ 600 g depuis la semaine n°1). Sur le marché de la viande, le commerce est variable selon les pièces, certaines entreprises préparant la prochaine saison de barbecue ; le changement de mois laisse envisager une meilleure demande dans les magasins.
La hausse allemande a été suivie dans les pays frontaliers du Nord de l’Europe : c’est le cas en Autriche où le prix a repris 3 cents également dans un contexte d’offres en baisse. Le prix belge gagne 2 cents du kilo vif alors que le marché s’équilibre de plus en plus sous l’effet d’abattages intenses depuis quelques semaines, ce qui a permis une baisse des poids sensible de 1 kg pour se situer à présent un peu endessous de ceux de l’an passé.
Parmi les grands producteurs de porcs en Europe qui n’ont pas enregistré de hausse de prix, il y a le Danemark qui constate toutefois un retour à une relative fluidité au niveau des disponibilités mais qui juge encore trop tôt la reprise des cours en raison d’une demande hésitante pour la plupart des pièces. Les Pays‐Bas, quant à eux, sont toujours confrontés à des offres élevées car moins de porcelets ont été exportés comparé aux années antérieures : les prix restent inchangés pour cette nouvelle semaine.
Dans le Sud de l’Europe, le cours espagnol enregistre à son tour une hausse de 1 cent du kilo vif, entraîné par le mouvement haussier des références des principaux partenaires européens. Les abattages sont très élevés et alimentent les frigos. La hausse du cours maintient malgré tout la référence espagnole parmi les prix les plus bas en Europe. Les poids baissent rapidement sous l’effet de cette forte activité et les annonces de porcs en février seront, selon les experts, bien plus faibles. La demande actuelle reste malgré tout atone, en particulier sur le marché intérieur, tandis qu’à l’export on note quelques signes de soutien en provenance du Japon, des Philippines, de la Corée du Sud, moins concernant la Chine. Le marché italien n’est pas différent des autres marchés européens : la bonne activité enregistrée depuis plusieurs semaines a amené une baisse des poids et une meilleure fluidité dans les offres, les cours devraient varier à la hausse de quelques millièmes en début de cette nouvelle semaine.