En Allemagne, où l’activité a été interrompue le Vendredi Saint et le Lundi de Pâques, le cours officiel a baissé de 5 cents alors que certains grands abattoirs avaient demandé une baisse bien plus importante. La fermeture des restaurants et collectivités a considérablement diminué la demande de nombreux produits. Seuls, les pièces pour barbecue font l’objet d’une très bonne demande. A l’inverse, les ventes des longes ou de certains produits transformés sont plus difficiles en raison des prix élevés pratiqués actuellement. Les ventes de jambon sur l’Italie sont également laborieuses.
Le cours en Autriche a suivi la tendance allemande (- 5 cents) car la demande intérieure souffre de l’absence de consommation hors foyer et les commandes des supermarchés ont été inférieures aux attentes. L’activité d’abattage traduit la prudence des entreprises d’autant plus que le férié de Pâques rend les offres de porcs bien plus que suffisantes.
En Belgique, la baisse du prix au kilo vif est de 5 cents dans un contexte d’offres supérieures à la demande. L’apathie du marché se traduit par des retards d’enlèvement et une hausse des poids qui atteignent de hauts niveaux. Sur le marché de la viande, les prix sont stables en dehors du prix du jambon en baisse.
En Espagne, l’activité d’abattage est de plus en plus impactée par la pandémie du Covid-19. Un nombre croissant du personnel présentant des symptômes de la maladie doit rester confiné à domicile. D’autre part, l’activité est ralentie également par 2 jours fériés sans compter que l’absence de touristes et l’annulation des différentes festivités durant la Semaine Sainte pèse fortement sur le commerce. Les poids se stabilisent à de hauts niveaux. Concernant le commerce à l’export, les opérateurs espagnols font part d’une forte concurrence des exportateurs américains, en particulier à destination du marché chinois.
En Italie, tous les secteurs souffrent d’un ralentissement d’activité et de difficultés dans la vente des produits. D’un autre côté, les offres affluent ce qui se traduit par une nouvelle chute maximum des cours à moins 5 cents.
Aux Etats-Unis, les cours ont enregistré la semaine passée une forte baisse en raison de la rapide propagation du virus dans le pays. La baisse des prix de la viande a accentué la pression sur les contrats à terme, selon les analystes. La baisse indique que les consommateurs pourraient réduire leurs achats dans les magasins après avoir rempli leurs congélateurs de viande. D’autre part, l’explosion soudaine du nombre de chômeurs conduit à une réduction de la consommation.
MPB : cours stable dans la semaine
Sur le marché français, le cours est resté stable sur la semaine à 1,513 euro. L’ensemble des abattoirs a eu une position à l’achat assez homogène autour du prix moyen. Par contre, le nombre élevé des porcs sans enchère au cours de la séance du jeudi (3 123 porcs), traduit des besoins suffisants pour une semaine écourtée par le férié du Lundi de Pâques. Le règlement du marché permet aux lots affectés de bénéficier d’un jour supplémentaire d’enlèvement sans pénalité. D’autre part, le nombre élevé de porcs affectés conduit mécaniquement à des présentations en baisse pour les prochaines semaines dont certaines avec jours fériés. L’activité de la semaine s’est élevée à 375 001 porcs abattus, en hausse de 9 223 comparée à la semaine précédente. Cette hausse compensera, en partie, la perte de la journée du Lundi de Pâques. Si l’on compare à la même semaine 2019, c’est 8 700 porcs de moins abattus (383 719 en 2019). Les poids moyens sont en léger repli de 130 g à 95,92 kilos par rapport à la semaine précédente mais en hausse de 400 g comparé à la même semaine 2019.