En Allemagne, la faiblesse de l’offre fait le prix. En effet, depuis le début de l’année, les abattages des 6 premières semaines sont en retrait de près de 4% par rapport à la même période 2019, soit déjà une baisse de 210 000 porcs environ. Toutefois, si les poids sont en baisse régulière, ils restent plus lourds qu’en 2019. Cette situation crée une bonne demande sur le marché du porc vif et profite au prix. Sur le marché de la viande, la demande est jugée assez calme, la période du carnaval étant synonyme de ralentissement du commerce sur le marché intérieur, tandis que le marché à l’export subit les conséquences de l’épidémie du Coronavirus en Chine qui est confrontée à de nombreux problèmes de logistique, en raison des mesures de confinement de la population et des restrictions de circulation.
En Autriche, le prix du porc a été augmenté de 5 centimes car la demande de porcs vivants reste soutenue, d’une part, parce que les excédents de porcs sont à présent résorbés et d’autre part, parce que les abattoirs cherchent à rentabiliser leurs outils. Les entreprises en profitent pour constituer des stocks en prévision d’une augmentation de la demande dans les mois à venir tandis que le niveau actuel des porcelets laisse envisager un manque de porcs au cours du deuxième et troisième trimestre.
En Belgique, bien que le marché de la viande soit difficile, la baisse de l’offre de porcs a permis une revalorisation de 5 cents du kilo vif.
En Espagne, l’offre de porcs est également en baisse et les poids, bien que nettement supérieurs à ceux de l’an passé à la même période, sont en baisse constante. Dans ces conditions, les abattoirs sont en recherche de porcs et la concurrence est d’autant plus forte que le nouvel abattoir du groupe Pini augmente toujours sa capacité d’abattage. C’est dans ce contexte que le prix du kilo vif a été revalorisé de 3 centimes. Sur le marché de la viande, la situation est moins fluide avec notamment un commerce ralenti en direction de la Chine où de nombreux containers sont bloqués dans les ports.
Les prix en Italie poursuivent leur tendance baissière sous la pression des abattoirs appliqués à consolider un peu plus leurs marges.
MPB : 1,462 euro (+ 0,2 cent)
Le cours du porc au Marché du Porc Breton est resté stable la semaine passée avec juste 0,2 cent de mieux obtenu à l’issue de la séance du jeudi 13 février. La résistance des groupements vendeurs par la mise en invendus de près de 3 000 porcs n’aura pas suffi à infléchir la position des abattoirs qui ont d’autre part laissé sans enchère près de 1 400 porcs affectés en fin de séance. Cette inertie du prix éloigne encore plus la référence française de celles de ses partenaires européens maintenant largement situées au-dessus. L’activité d’abattage sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 383 412 porcs tandis que les poids moyens ont baissé de 250 g à 96,40 kilos.