En Europe du Nord, les offres sont réduites mais le commerce de la viande est plutôt calme. Comme un peu partout en Europe, la seconde partie du mois de février voit se dérouler de nombreux carnavals, synonymes pour les entreprises d’une moindre demande en viande de porc. C’est le cas en Allemagne qui malgré des offres annoncées à nouveau en repli pour cette nouvelle semaine, a reconduit sa cotation dans un contexte de demande morose avec des prix des pièces qui stagnent pour la plupart. Les difficultés que rencontrent 2 entreprises d’abattage allemandes dans leur commerce avec la Chine ne jouent certainement pas en faveur d’une revalorisation du prix du porc. Cependant, l’activité reste constante avec près du million d’animaux abattus hebdo et des poids qui restent stables. Avec le changement de mois et la fin du carnaval, les producteurs allemands espèrent enfin obtenir une hausse du prix d’autant plus que le prix allemand à présent se trouve devancé par le prix espagnol, qui poursuit sa tendance haussière en reprenant à nouveau 1,6 centime kg/vif cette dernière semaine. En Espagne, la demande est forte et supérieure à l’offre. Toutefois, les marges des entreprises commencent à se réduire, notamment pour celles travaillant surtout sur les marchés intracommunautaires car, comme dans le reste de l’Europe, le prix des pièces ne varient pas. Les poids sont en baisse constante, ce qui, selon Mercolleida, pourrait mener à une réduction de l’activité, car les porcs à destination de la Chine doivent être lourds. Les exportations vers la Chine ont repris de l’ampleur après la fin des traditionnelles fêtes du Nouvel An chinois. Les prix du porc en Chine, après avoir baissé pendant la période des festivités, repartent à nouveau à la hausse, déclenchant de nouvelles importations de viande. Dans les autres pays européens, les situations sont assez similaires aux semaines précédentes avec peut-être un soupçon d’optimisme pour le début du mois de mars, notamment en Belgique où il est fait état d’une bonne activité, d’une bonne demande, d’un bon flux à l’export. Ici aussi, le prix a été reconduit mais une possible hausse est envisagée pour la présente semaine, mais cela est‐il possible sans l’Allemagne ? Finalement, les situations de marché sont plutôt mûres pour une revalorisation du prix du porc. Après avoir observé la volatilité exacerbée du prix allemand pendant de nombreuses semaines, beaucoup voudrait le voir émerger de cette stabilité qui dure depuis 4 semaines, ce qui entrainerait toutes les autres cotations et donnerait une nouvelle impulsion au commerce de la viande.
MPB : petite hausse limitée par la stabilité du cours allemand
La fin du mois de février n’a pas été favorable au commerce de la viande en France comme dans le reste de l’Europe. La position du prix français sur l’échiquier européen complique le commerce dans un contexte de fortes compétitions sur les marchés intérieur et extérieur. A cela s’ajoute une consommation faible de fin de mois, amplifiée par les vacances scolaires de février. L’activité dans la zone Uniporc Ouest de la dernière semaine du mois est de 359 830 porcs abattus, ce qui est légèrement plus faible que les semaines précédentes avec un poids moyen qui reprend 100 g à 95,04 kg. Les séances de vente au Marché du Porc Breton ont traduit ce manque de dynamisme du marché de la viande en ne grappillant que 4 millièmes pour atteindre 1,397 euro en fin de semaine. Le prix reste toutefois bien supérieur à son équivalent 2016 de 28 cts (+ 25 %). La fluidité est toujours de mise dans les élevages et le rapport offre / demande reste tout de même proche de l’équilibre. Les abattages du mois de février sont en moyenne inférieurs de 11 000 porcs environ par semaine au mois de février 2016. Les poids sont autour de 400 g endessous comparés à la même période 2016. Sur 8 semaines comparées depuis le début de l’année, les abattages sont en retrait de 4,5 % / 2016. Depuis maintenant 7 semaines les abattages et les poids restent très homogènes.