Le PCV2 n’est pas un virus nouveau et la MAP n’est pas une maladie inédite
• Des études sérologiques rétrospectives ont démontré que le PCV2 était déjà présent chez le porc domestique en 1969. Pour l’Espagne, une très haute prévalence du PCV2 apparaissait à partir de 1985. • Des études anatomopathologiques rétrospectives ont aussi démontré que des cas isolés de MAP s’étaient déjà produits, au moins depuis les années 80. En Espagne, de tels cas sont survenus en 1986. • Depuis le milieu des années 90, la MAP a été progressivement identifiée partout dans le monde. Souvent, sa diffusion au sein de la filière porcine d’un pays prenait l’allure d’une épizootie. Dans tous ces cas, la forme clinique initiale et les caractéristiques génétiques du PCV2 étaient pratiquement identiques. Cette ample diffusion et l’impact qu’elle avait sur les performances des élevages, ont fait reconnaître la forte importance économique de la MAP. En Europe, son impact a été évalué entre 562 et 900 millions d’euros par an pour les producteurs. |
Au moins depuis.... |
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Actuellement.... | |
L’expression clinique de la MAP évolue
Ainsi, la MAP existe sous une forme sporadique au moins depuis 1986. Depuis 1997 (au minimum), elle a évolué sous une forme épizootique. Actuellement (depuis au moins 2005), c’est une forme enzootique qui domine, avec des poussées épizootiques.
La MAP ou "maladie associée au PCV2"
Pour éviter des confusions entre la MAP et n'importe quelle autre cause d'amaigrissement, la dénomination de "maladie associée au PCV2" peut être proposée; c'est une maladie qui :
- entraîne cliniquement amaigrissement et mortalité, - présente des lésions histologiques du système lymphoïde qui lui sont spécifiques, - associe ces lésions à la présence du PCV2. . |
La controverse sur l'étiologie de cette maladie est aujourd'hui en voie d’épuisement. De nombreux arguments scientifiques permettent d’associer de façon significative le PCV2, en tant qu’agent infectieux, à la MAP.. Ces arguments seront détaillés dans la partie de cette rubrique intitulée : “le PCV2 et les infections expérimentales : agent nécessaire mais non suffisant ?"
adaptée à la situation française et actualisée par les Drs JB Herin,N. Bridoux et F. Joisel