X
XLinkedinWhatsAppTelegramTelegram
0

Marché du porc dynamique en Europe mais toujours des difficultés aux Etats Unis et en Chine

Les prix européens des porcs restent à des niveaux élevés tandis qu’aux USA et en Chine, la situation économique reste compliquée, avec une demande intérieure en recul.

31 Janvier 2024
X
XLinkedinWhatsAppTelegramTelegram
0

Une offre européenne de porcs qui répond à la demande

Les fêtes de décembre 2023 se sont bien déroulées sur le marché du porc. La cotation moyenne en Europe a peu varié à 2,12 €/kg. La demande en porcs avant Noël a été dynamique de la part des abatteurs-découpeurs et des transformateurs. Le commerce intra-européen a été plutôt solide et l’offre en porcs réduite par rapport aux années passées, a trouvé ses débouchés. Depuis mi-octobre, les prix au nord de l’Europe interrogent par leur stagnation. Pendant plus de 12 semaines, la cotation de Vion aux Pays-Bas est restée inchangée tout comme la référence VEZG en Allemagne.

En janvier, la demande des industriels et des consommateurs se ralentit. Le marché traite les reports d’abattages en raison des jours fériés. Les stocks de viandes sont suffisants pour répondre au rythme de production habituellement plus calme des transformateurs à cette période et au ralentissement annuel de la consommation après les fêtes. En janvier, les marchés nord européens sont aussi perturbés par des mouvements de grève qui s’annoncent en Allemagne.

Prix perçus en UE en € par kg. Source: Estimation du prix moyen perçu par les éleveurs. Calculs Ifip d’après des sources nationales.
Prix perçus en UE en € par kg. Source: Estimation du prix moyen perçu par les éleveurs. Calculs Ifip d’après des sources nationales.

En France, la cotation au Cadran a légèrement augmenté début décembre pour se stabiliser à 1,78 €/kg. Ainsi, le prix perçu par les éleveurs français se situe à un niveau similaire qu’en novembre : 1,94 €/kg. Comme en 2022, ce prix de décembre est à un niveau supérieur aux références du cycle du prix du porc. L’offre a permis de répondre à la demande des abatteurs assez soutenu avant les fêtes. Dans la zone Uniporc, les poids de carcasse étaient en légère baisse en décembre, confirmant des achats accrus des abatteurs.

Difficultés les marchés américain et chinois

Aux Etats Unis, le marché a été compliqué fin 2023 car en raison de l’inflation et de la réduction du pouvoir d’achat, la consommation de porc peine à se maintenir. Le décrochage des prix du porc à la production est important de -7 % en un mois. De nombreux éleveurs se trouvent donc sous le seuil de rentabilité. Les pertes financières subies depuis de nombreux mois déjà ont eu raison du cheptel de truies qui a chuté de 4 % entre septembre et décembre 2023. De grands industriels, tels que Smithfield, annoncent aussi la fermeture de plusieurs exploitations porcines.

Prix du porc dans le monde (€/kg). UE-27 : moyenne pondérée des 27 pays (Commission) – États-Unis : Calcul Ifip d’après prix de marché dans l’Iowa – Brésil : Calcul Ifip d’après prix d’intégration Sindicarne – Chine : Calcul Ifip d’après prix du Ministère de l’Agriculture chinois.
Prix du porc dans le monde (€/kg). UE-27 : moyenne pondérée des 27 pays (Commission) – États-Unis : Calcul Ifip d’après prix de marché dans l’Iowa – Brésil : Calcul Ifip d’après prix d’intégration Sindicarne – Chine : Calcul Ifip d’après prix du Ministère de l’Agriculture chinois.

Dans ce contexte, le porc brésilien perd de sa compétitivité sur le marché international avec des prix qui se situent désormais à un niveau intermédiaire entre les prix américain et européen. Néanmoins, la demande au Brésil reste bonne et stable assurant des perspectives assez optimistes pour les éleveurs.

En Chine, la demande des consommateurs continue de faire défaut et maintient tout le secteur porcin dans une situation financière en grande difficulté. Les prix du porc sont toujours en baisse (-1,5 % en un mois), accentuant le risque de déflation dans le pays. Ce contexte pousse les éleveurs à cesser leur activité ou à réduire leurs cheptels de truies. En novembre, le nombre de truie a baissé de 5,2 % par rapport à l’année précédente.

Commentaires de l'article

Cet espace n'est pas destiné a être une zone de consultation des auteurs mais c'est un lieu de discussionouverts à tous les utilisateurs de 3trois3.
Publier un nouveau commentaire

Pour commenter, vous devez être utilisateur de 3trois3 et vous connecter

Vous n'êtes pas inscrit à la liste La newsletter de 3trois3

Un résumé tous les 15 jours des nouveautés de 3trois3.com

Connectez-vous et inscrivez-vous à la liste

Articles liés

Vous n'êtes pas inscrit à la liste La newsletter de 3trois3

Un résumé tous les 15 jours des nouveautés de 3trois3.com

Connectez-vous et inscrivez-vous à la liste