En Allemagne, la référence officielle a été reconduite pour la 8ème semaine consécutive dans un contexte d’offre et de demande à l’équilibre. Le férié de la Réunification le jeudi 3 octobre qui a réduit les besoins des abattoirs n’a pas réellement entamé la fluidité dans les enlèvements. Le commerce de ce mois d’octobre est soutenu par les évènements festifs avec une consommation qui se déplace vers les gammes de saison avec la baisse des températures.
En Belgique, les prix de la viande sont stables sur le marché intérieur tandis qu’à l’export, notamment vers les pays de l’Est, la concurrence des autres viandes européennes exerce une pression sur les tarifs. Les offres de porcs sont en hausse saisonnière et les poids sont plus lourds. Malgré tout, les abattages restent toujours sous les niveaux de l’année dernière à la même période en raison des exportations importantes de porcelets au cours des mois précédents.
En Espagne, la situation reste inchangée avec une baisse de cours modérée mais constante de 2,4 cents environ depuis 7 semaines à présent. Ces baisses interviennent alors que les offres augmentent progressivement et que les poids remontent significativement de 2,75 kilos en 1 mois. Ces baisses de cours sont étroitement liées aussi à la situation complexe observée sur le marché français, puisque les échanges commerciaux entre les 2 pays sont importants, les importations françaises provenant pour près de moitié de l’Espagne. Les exportations espagnoles sont correctes malgré la vive concurrence opposée par d’autres viandes européennes, danoises ou néerlandaises par exemple. Sur le marché intérieur, les tarifs de la découpe enregistrent leurs premières baisses depuis de nombreuses semaines.
En Italie, le cours est en hausse depuis plusieurs mois dans un contexte d’offres particulièrement basses. Les hausses du prix du porc sont répercutées sur le marché de la viande et profitent aux éleveurs et aux abattoirs mais mettent en difficulté de plus en plus d’entreprises de transformation.
Aux Etats-Unis, le prix du porc enregistre une légère hausse dans un contexte d’offre en léger repli. En effet, les deux dernières semaines de septembre ont enregistré des abattages inférieurs à l’année précédente. Selon le dernier rapport du mois de septembre sur le cheptel porcin, le nombre total de porcs est stable à 76,48 millions d’animaux. Le cheptel reproducteur est en baisse de 2,2 % à un peu plus de 6 millions de têtes. Cette baisse du nombre de truies est largement compensée par une constante et impressionnante progression du nombre de porcelets par portée.
En Chine, le prix semble avoir atteint un plancher et fluctue à présent entre hausses et baisses. Selon les commentaires chinois, la demande des consommateurs durant la fête nationale du 1er octobre a été inférieure aux prévisions. Selon une information d’Inaporc, l’Union Européenne s’apprête à mettre en œuvre une taxe (jusqu’à 38%) sur les véhicules électriques chinois. La Chine devrait riposter en élevant les droits de douanes sur certains produits importés d’Europe dont la viande de porc.
MPB : baisse de 0,6 cent le lundi 30 septembre, baisse de 0,8 cent le jeudi 3 octobre à 1,767 euro
La baisse du prix du porc s’est poursuivie au cours de la semaine écoulée mais de façon plus modérée, totalisant 1,4 centime sur les deux séances et portant le cours à 1,767 euro. La résistance des groupements vendeurs en refusant 2 200 porcs a permis de modérer la baisse. La position des abattoirs a été de nouveau très hétérogène avec des volontés de stabilisation pour certains outils tandis que d’autres ont maintenu leur pression à la baisse dans un contexte de fortes rivalités inter-entreprises sur le marché national. L’activité sur la zone Uniporc s’est élevée à 353 673 porcs abattus soit 856 porcs de moins que l’activité précédente. En comparaison avec l’activité de l’année dernière pour la même semaine, les volumes sont supérieurs de 4 000 porcs. Depuis le début de l’année sur les 40 premières semaines, à nombre de jour égal d’activité, les abattages de la zone Uniporc sont en baisse de 1,5%, soit 210 470 porcs de moins que l’an passé ou une baisse moyenne hebdomadaire de 5 300 porcs.