C’est le cas pour une grande partie des pays de l’Europe du Nord, de l’Espagne, de l’Italie tandis que de nombreux pays de l’Europe de l’Est sont fériés également le 25 et 26 décembre. L’Allemagne a toutefois publié le résultat du dernier recensement du cheptel porcin datant du 3 novembre : Le cheptel total s’élève à 25,9 millions de porcs selon les données de l’Office fédéral de la statistique (Destatis), en baisse de 2 % à celui de novembre 2018, soit 519 200 animaux en moins. Le recul du nombre de reproducteurs est particulièrement marqué avec - 2,9 % tandis que le nombre de porcelets est en baisse de 4,7%. La diminution du nombre d’élevage se poursuit avec 21 100 exploitations recensées, en baisse de 5,5% soit 1 200 unités de moins qu’il y a un an. Par rapport à novembre 2017, la baisse est de 9,9% soit la disparition de 2 300 exploitations en 2 ans.
Au Danemark, le cours est stable pour les semaines 52 et 01. Il en est de même pour les prix aux Pays-Bas et en Belgique.
2019
Durant les 2 premiers mois de l’année, le marché de la viande en Europe est encore largement approvisionné, ce qui constitue un frein à l’évolution positive des cours. Seul, le marché espagnol reste dynamique en entamant une hausse de cours dès le début du mois de février et ce, malgré une production toujours en croissance mais s’accompagnant d’une augmentation des capacités d’abattage. Une première série de hausse des prix intervient à la mi-mars propulsant les cours européens en moyenne 30 centimes d’euro plus haut en seulement 1 mois. La demande chinoise est le moteur de cette évolution des cours qui s’est propagée sur l’ensemble des places mondiales. Toutefois, les importations massives chinoises de viande de porc tant annoncées depuis la découverte des premiers cas de fièvre porcine africaine au mois d’août 2018 tardent à se concrétiser car en Chine, des séries de mesures sont mises en place pour freiner les hausses des cours du porc comme le déstockage de viande. De plus, la crainte de la contamination et donc de la perte de revenus pousse les éleveurs de porcs à abattre rapidement leur troupeau ce qui conduit à une arrivée massive de viande de porc sur le marché et ce, jusqu’à la fin du premier semestre 2019. En Europe, les fériés de printemps qui débutent avec la semaine Pascale vont contribuer à équilibrer et stabiliser les marchés. Cette pause va permettre au marché de la viande de digérer les hausses successives intervenues sur le marché du porc vivant. Comme chaque année, la période estivale met en opposition les pays du sud de l’Europe à vocation touristique dont les marchés intérieurs bénéficient d’une meilleure demande et les pays du nord de l’Europe « vidés » de leur population. Pourtant déjà, une série de hausses inédites au mois d’août du prix d’acompte au Danemark laisse entrevoir une reprise des exportations vers l’Asie et en particulier vers la Chine. Cette montée en puissance des achats chinois va permettre aux prix du porc en Europe de se maintenir voire de continuer à progresser, malgré la traditionnelle reprise des offres à la fin de l’été. Le commerce extrêmement florissant avec la Chine va privilégier les entreprises agréées et créer une tension sur les marchés intérieurs avec de difficiles répercussions sur le marché de la viande qui ont certainement contribué à freiner les prix du porc. Les statistiques des exportations européennes vers les pays tiers du mois d’octobre ne laissent aucun doute sur la demande colossale de la Chine dont la perte du cheptel porcin est estimée à 50%. Les volumes du mois de novembre sont attendus encore plus élevés et ceci pour répondre aux besoins importants de la Chine en vue du nouvel An asiatique le 25 janvier 2020. Cela a contribué à une nouvelle succession de hausses de cours au mois de novembre notamment dans le nord de l’Europe dont certaines places affichent des cours à plus de 2 euros. A la mi-décembre, l’activité d’abattage en Europe se réduit car l’heure n’est plus à la forte demande de viande porc sur les marchés intérieurs ou à l’export, ceci permet aux abattoirs d’exercer une pression sur les prix qui se replient avant la trêve récurrente des fêtes de fin d’année.
Table 1. L'Évolution du prix de base dans les principaux bassins de production.
PAYS | 2018 (12 mois) | 2019 (12 mois) | % |
---|---|---|---|
Pays-Bas Vion Food | 1,404 € | 1,777 € | 26,54 |
Danemark 61% | 1,163 € | 1,484 € | 27,64 |
Allemagne AMI 57% | 1,416 € | 1,732 € | 22,29 |
Espagne Lleida vif | 1,134 € | 1,348 € | 18,87 |
M.P.B. 56 TMP* *au 26 décembre 2019 |
1,196 € | 1,495 € | 25,00 |
MPB : - 0,012 euro à 1,634 €
Le cours au Marché du Porc Breton a enregistré une baisse de 0,5 cent le lundi 23 décembre et une baisse de 0,7 cent le jeudi 26 décembre pour un cours à 1,634 euro. Le ralentissement d’activité lié au férié de Noël a permis aux abattoirs de disposer de suffisamment de porcs et de faire pression sur le prix. Le marché du jeudi a toutefois laissé entrevoir une légère reprise des besoins, certainement en relation avec les volumes nécessaires aux traditionnelles promotions du début d’année. Une dernière séance de cotation aura lieu le lundi 30 décembre avant la publication des données définitives pour 2019. Concernant les abattages de cette dernière semaine de l’année, ils se sont réduits à 306 011 porcs et les poids ont à nouveau bondi de 651 g à 96,81 kilos. L’activité des 52 semaines 2019 s’est traduite par un abattage de 19 177 123 porcs. Si l’on ramène cette activité sur des bases comparables à 2018 (abattoir et jour), l’évolution est légèrement positive à 0,67 %. Le poids moyen annuel est de 95,52 kg en hausse de 610 g comparé au poids moyen 2018.