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Marchés du porc contrastés dans le nord de l’Europe, des hausses timides dans le sud

Malgré la baisse de production, les offres disponibles sont suffisantes pour une demande sans ressort.

La propagation de la fièvre porcine en Europe déstabilise le commerce et rend incertaine l’évolution des marchés même à très court terme. La fermeture ou la restriction des achats de certains débouchés au grand export ne permettent plus de valoriser certains produits porcins peu vendus en Europe mais particulièrement appréciés dans d’autres parties du monde, le marché européen de la viande se trouve alors surapprovisionné. Malgré la baisse de production, les offres disponibles sont suffisantes pour une demande sans ressort qu’une météo trop instable ne favorise pas. Depuis la fin des fériés de mai, les éleveurs espèrent des hausses du prix du porc sans cesse reportées. Elles sont finalement intervenues notamment dans le sud de l’Europe. D’abord en Espagne avec un premier signal de 0,5 cent, puis la semaine dernière avec une hausse de 1,3 cent. Au Marché du Porc Français le cours affiche enfin une hausse, il en est de même au Portugal. L’ambiance est tout autre dans le nord et centre de l’Europe à l’instar de l’Allemagne où la référence est une nouvelle fois inchangée tandis que Danish Crown baisse son prix de l’équivalent de 3 cents d’Euro ! Selon les acteurs de l’aval, les marges des entreprises sont insuffisantes pour envisager de nouvelles hausses sur les marchés du porc vivant.

En Allemagne, la découverte d’un nouveau cas de fièvre porcine africaine dans le nord-est du pays a créé beaucoup de confusion. Toutefois l’impact devrait se limiter à la région concernée avec une possible réduction d’activité d’abattage et d’export. Sur le marché intérieur, le commerce manque toujours d’impulsion. Une meilleure demande à l’occasion de l’Euro et des températures plus clémentes se font toujours attendre. La pression s’accentue même si le marché est relativement équilibré avec des offres parfaitement gérables. Le problème est une impossible amélioration des marges avec des pièces qui se vendent très mal (jambon, sous-produits).

En Espagne, la baisse des poids s’accélère avec la perte de 1 kilo en 15 jours dont 580 grammes la semaine dernière. Il est vrai que des températures élevées ont fait leur apparition dans le sud du pays, accentuant le sentiment de la faiblesse de l’offre. Sur le marché de la viande, les hausses de tarifs sont difficiles à réaliser ce qui va contraindre certains abattoirs à réduire leur activité.

Aux Etats-Unis, le prix du porc hésite entre stabilité et baisse. Les abattages se maintiennent au-dessus des niveaux de l’an dernier avec des poids également supérieurs en raison de la baisse des coûts de l’alimentation animale. Ces volumes de viande supplémentaires sont susceptibles de freiner la traditionnelle hausse saisonnière du prix du porc. Les exportations de viande de porc américaine en avril ont atteint leur volume et leur valeur les plus élevés depuis mai 2021, selon les données fournies par la Fédération américaine des exportations de viande. Les expéditions ont totalisé 277 910 tonnes en avril, soit une hausse de 14 % par rapport à l'année dernière et la cinquième plus grande jamais enregistrée. La valeur des exportations a grimpé de 18 % pour atteindre 778,8 millions de dollars, le troisième plus élevé jamais enregistré. La demande du Mexique contribue largement à cette croissance mais d’autres destinations sont également en hausse (Corée du Sud, Amérique centrale, Colombie, Australie, pays de l’ASEAN, Japon). En 4 mois, les ventes à l’export ont progressé de 8% en volume et de 10% en valeur.

En Chine, le prix du porc est à 18,77 CNY (2,40 euros). La hausse récente du prix a incité les éleveurs à retarder la commercialisation des porcs ce qui amplifie le sentiment de baisse de l’offre. Toutefois, les commentaires chinois restent prudents, les prévisions sont incertaines. Déjà, avec la hausse des températures, les consommateurs tendent à se tourner vers d’autres produits. Avec l’arrivée des grandes chaleurs, les éleveurs choisissent aussi de commercialiser plus rapidement les porcs ce qui pourrait freiner la récente dynamique du prix. À la fin du mois d'avril, le ministère chinois de l'agriculture a estimé le nombre total de truies à 39,86 millions, soit une diminution de 0,1 % par rapport à la fin du mois de mars et de 6,9 % par rapport à l'année précédente. Selon le ministère, les abattages de porcs pour les quatre premiers mois de l'année ont augmenté de 2,3 % par rapport à la même période de l'année dernière, avec 109,38 millions de porcs.

MPF : Hausse de 1,8 centime le jeudi 13 juin

Après 4 semaines de parfaite stabilité, le cours du porc s’est enfin redressé le jeudi 13 juin pour reprendre 1,8 centime à 2,021 euros. La hausse est allée crescendo pour s’intensifier en fin de séance et atteindre la vente obligatoire tandis que quelques lots ont été achetés à plus de 5 centimes. La baisse saisonnière de l’offre s’intensifie et se traduit par une baisse des poids de 417 grammes dans la semaine sur la zone Uniporc. Les volumes abattus s’élèvent à 356 538 porcs, soit 3 000 porcs de moins par rapport à la semaine précédente et 2 800 porcs de moins que celle de l’an dernier à la même période. Sur des bases comparables, l’activité d’abattage sur la zone Uniporc est en retrait de 0,75 % environ depuis la première semaine de janvier en comparaison avec la même période 2023.

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