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Stable au nord de l’UE, poursuite de la hausse au sud

Les variations de prix sur les marchés européens du porc vivant ont évolué la semaine passée entre stabilité dans le nord de l’Europe et poursuite de la hausse en France et en Espagne notamment.

En effet, dans le nord de l’Europe, le secteur de la viande appelle à une pause après les récentes augmentations de prix afin de pouvoir les répercuter sur les tarifs des pièces alors que le commerce reste encore relativement calme.

En Allemagne, le niveau des offres reste inférieur à la demande des abattoirs et la commercialisation des porcs se fait sans aucun problème. A l’inverse, la demande sur le marché de la viande est plus calme et les volumes disponibles sont nettement suffisants pour un commerce qui manque toujours d’impulsion. C’est dans ce contexte que l’évolution du prix du porc marque une pause à un niveau toutefois le plus élevé d’Europe.

En Belgique, à la suite de la dernière hausse intervenue sur le prix du porc, des augmentations de tarifs ont suivies de l’ordre de 5 à 6 cents sur le marché des pièces. Toutefois, comme en Allemagne, l’intégralité des hausses obtenues depuis le début février n’a pas été répercutée et le secteur de l’aval s’oppose à de nouvelles augmentations du prix du porc. Les offres sont en hausse de l’ordre de 4% par rapport à l’année dernière mais restent inférieures de 15% en comparaison avec celles de 2022.

En Espagne, l’activité d’abattage bat son plein à un niveau supérieur à celui de l’an passé mais tend chaque semaine à ralentir tandis que les poids s’allègent peu à peu. Comme dans le reste de l’Europe, une meilleure demande est attendue aux environs de Pâques et au printemps qui permettra une meilleure revalorisation de la découpe. En attendant, l’offre fait encore le prix qui progresse de 2,8 cents du kilo vif. Concernant les ventes à l’export, il est signalé un retour du Japon aux achats après l’épuisement de ses stocks. Toutefois, il est à craindre qu’une meilleure compétitivité des viandes américaines ne permette pas aux européens, et notamment les exportateurs espagnols, de retrouver une véritable dynamique à l’export pays tiers.

En Italie, les offres restent faibles, mais l’absence de consommation rend difficile la revalorisation des différentes pièces sur le marché de la viande. Dans ce contexte de demande atone, le cours n’a haussé que de 0,3 cent.

Aux Etats-Unis, le cours du porc progresse chaque semaine et surpasse à présent le niveau de l’année dernière à la même période. Les abattages restent soutenus et depuis le début de l’année il a été produit 2,250 millions de tonnes de viande de porc, soit 25 000 tonnes de plus qu’il y a un an (+1,1%). Durant les 4 semaines de février, la production a augmenté de 4,7%. Cependant, selon le Daily Livestock Report, « la baisse de l’offre en entrepôt frigorifique et la forte demande à l’exportation ont contribué à limiter les offres de porcs disponibles ».

A l’inverse, en Chine, le prix du porc reste relativement stable à un faible niveau. Les autorités ont publié récemment de nouvelles réglementations visant à contrôler la capacité de production du pays. Le nouvel objectif du cheptel truies passe de 41 à 39 millions de têtes. Selon un analyste chinois, si cet objectif était atteint, cela réduirait la taille du cheptel porcin d’au moins 22 millions de porcs.

MPB : hausse de 0,8 cent lundi, hausse maximum de 5 cents jeudi

Le cours du porc progresse de 5,8 cents dans la semaine après une nouvelle hausse maximum de 5 centimes le jeudi 7 mars 2024. Au cours de cette seconde séance hebdomadaire, les abattoirs ont tout d’abord enchéri assez rapidement au niveau de la vente obligatoire (+3 centimes / moyenne précédente) pour sécuriser leurs achats d’autant plus que les groupements opposaient de la résistance avec 1 500 porcs invendus. Puis, la concurrence entre abattoirs a conduit ensuite à la vente par distribution qui permet une répartition des porcs proche du quota de chaque abattoir. L’activité d’abattage est plus élevée que celle de la semaine précédente avec 345 372 porcs abattus (+1 385 porcs). Toutefois, depuis le début de l’année et sur des bases comparables, l’activité 2024 est stable par rapport à celle de 2023. Concernant les poids de la semaine passée, ils augmentent de 152 grammes à 96,46 kilos, supérieurs de 683 grammes à la même référence 2023.

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