Alors que certains marchés s’apprêtent à ralentir leur activité à l’approche des fêtes de fin d’année et de la traditionnelle trêve de Noël, en Allemagne, le marché de l’offre se détend légèrement grâce notamment à une meilleure demande qui s’accompagne d’une activité bien plus forte qui a permis de réduire certains excédents et de faire baisser les poids. Dans ce contexte, le groupement d’éleveurs AMI a décidé de revaloriser la référence officielle de 3 centimes après 2 mois de stabilité. Certes, les difficultés subsistent avec beaucoup d’incertitude liée à la crise sanitaire qui réduit toujours, par endroit, le rythme des abattages. De même, pour beaucoup de commerçants, la prudence reste de mise face à l’évolution de l’épidémie du Coronavirus et des éventuelles restrictions qui seront mises en place telles que fermetures de restaurants ... . Selon AMI, la demande de viande est plutôt bonne mais ne s’accompagne pas de hausses sur les tarifs des pièces. En fin de semaine, il ne semble pas que les abattoirs du groupe Tönnies et ceux de Vion Allemagne suivent les recommandations d’AMI sur la hausse du prix du porc.
En Espagne, l’activité de la semaine a été perturbée par 2 fériés, les 6 et 8 décembre. Malgré le maintien d’une activité partielle, des reports d’abattage vont apparaître avec une remontée des poids, stables jusqu’à présent depuis 3 semaines. En anticipation de cette baisse d’activité, les abattoirs avaient augmenté leur cadence les semaines passées pour répondre à une offre élevée. Malgré le ralentissement du commerce au cours des deux semaines à venir, la position des fériés de fin d’année en fin de semaine laisse espérer un peu plus de fluidité pour le début de l’année prochaine avec, espérons‐ le, une moindre pression sur les prix.
En Italie, les prix du porc restent orientés à la hausse avec une nouvelle augmentation de 2,5 cents malgré la présence d’un férié le mercredi 8 décembre.
Aux Etats‐Unis, les abattages de porcs de la semaine 48 ont été estimés à 2,667 millions de têtes, soit 4,3 % de moins qu'il y a un an et 4,9 % de moins qu'en 2019. Il s'agit cependant du quatrième abattage hebdomadaire de porcs le plus important cette année et le plus élevé depuis février dernier. L'abattage actuel est supérieur d'environ 200 000 têtes par semaine à ce qu'il était il y a trois mois. De plus, le poids des carcasses de porcs a connu une tendance saisonnière à la hausse, ce qui a renforcé l'offre. Les exportations de porc d'octobre (viande fraîche et congelée et transformée) ont atteint 184 784 T, soit une augmentation de 6 % par rapport au mois précédent, mais une baisse de 8,4 % par rapport à octobre 2020. Les expéditions d'octobre ont diminué vers la Chine (‐63,3 %), le Japon (‐19,9 %), le Canada (‐7,5 %) et la Corée du Sud (‐3,5 %). Malgré la baisse des niveaux d'exportation de porc en octobre, les niveaux d'expédition vers le Mexique restent élevés, affichant une augmentation de 46,5 %, pour atteindre 73 673 T, le niveau mensuel le plus élevé jamais enregistré.
En Chine, le prix moyen du porc enregistre quelques baisses successives sur les premiers jours de décembre. Au 9 décembre, il s’affiche à 17,61 CNY pour un équivalent de 2,45 euros. Selon les analystes danois, les prix à terme pour les prochains mois sont également à la baisse.
MPB : + 0,2 cent lundi, ‐ 0,2 cent jeudi
Au Marché du Porc Breton, le cours du porc est resté finalement stable à 1,247 euro. Si la séance du lundi avait laissé entrevoir une meilleure demande de porcs de la part des abattoirs, la séance du jeudi 9 décembre s’est achevée avec près de 2 900 porcs sans enchères et une amplitude de prix relativement importante de 7,4 cents traduisant des positions très divergentes selon les outils. Un ralentissement d’activité est prévu dans les 2 semaines à venir avant la reprise traditionnelle lors de la dernière semaine de l’année. Déjà, pour cette semaine 49, 380 875 porcs ont été abattus, volume en baisse de 3 430 porcs par rapport à l’activité précédente. A 96,32 kilos, les poids moyens sont toutefois en baisse de 176 grammes et se placent sous les niveaux des mêmes références 2020 et 2019.